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Chantale Thibaut, Michel Petit, Vincent Berton, Paul Guibert, Gina Rabinaud, et Marc Thibaut.
Chantale Thibaut, Michel Petit, Vincent Berton, Paul Guibert, Gina Rabinaud, et Marc Thibaut.

Santé : le préfet et les acteurs médico-sociaux réunis hier pour inaugurer la 1ère CPTS de Saint-Martin

22 December 2023

Coordonner. Voilà le maitre-mot du dispositif porté par le docteur Thibaut et l’ensemble des acteurs du secteur pour sortir le territoire de sa précarité sanitaire. 

UNE PRISE EN CHARGE À 360° DU PATIENT

L’inauguration de la 1ère CPTS a eu lieu hier à Concordia en présence du préfet délégué Vincent Berton. Étaient également présents le directeur de l’ARS Paul Guibert, le vice-président de la Collectivité en charge du social Michel Petit, la responsable d’agence de la Caisse Générale de la Sécurité Sociale, Gina Rabinaud, et la directrice de la Croix-Rouge, Ketty Karam. Tous sont venus saluer la création de la première Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) de l’île qui doit, comme son nom l’indique, coordonner l’action de tous, dans la prise en charge des patients à Saint-Martin :«La CPTS est un outil de mise en commun des compétences médicales et paramédicales créé par le Ministère de la Santé, au-delà de tous clivages politiques, et sur lequel nous travaillons depuis plus de 10 ans», a expliqué le docteur Thibaut. Après avoir dans un premier temps sensibilisé les 20% de personnes n’ayant toujours pas déclaré de médecin traitant, ce dispositif doit désormais permettre d’améliorer la prise en charge des cas complexes ne pouvant pas être gérés de manière isolée : perte d’autonomie à domicile, suivi du cancer, affections de longue durée.

L’une des missions de cette CPTS qui répertorie l’ensemble des professionnels en exercice est donc d’organiser des parcours pluridisciplinaires autour des malades, et d’améliorer l’accès aux soins, y compris dans des filières en tension comme l’oncologie. Et surtout, cela doit se faire dorénavant en synergie avec toutes les disciplines intervenant sur une même pathologie, ce qui est une première à Saint-Martin:«Nous allons utiliser les compétences des différents cabinets de médecins pour mener des missions communes dans l’intérêt du patient», reprend le docteur.

Qu’est-ce que ce dispositif va changer concrètement ? : «Avant, une personne à qui on diagnostiquait un cancer et qui devait se faire opérer en urgence à Paris passait par un vrai parcours du combattant, explique Marc Thibaut. Avec la CPTS, ce patient sera tout de suite pris en charge par plusieurs professionnels en attendant que tout se mette en place (visa thérapeutique, billets d’avion…). Et à son retour, cette même équipe assurera son suivi et sera là pour le soulager si nécessaire».

Le docteur qui a répondu à l’appel à projets national avec cette CPTS a tenu à saluer l’engagement des professionnels sur l’île dans ce dispositif puisque: «Sur 100 professionnels de santé environ, 65 ont participé à l’assemblée générale, ce qui veut dire que c’est quelque chose que les gens attendaient.»  

« L’HEURE EST VENUE D’AGIR » 

Une mobilisation d’autant plus nécessaire que le 4e vice-président Michel Petit a rappelé que:«Saint-Martin est le 3ème territoire le plus pauvre de France selon l’INSEE, notamment sur le plan sanitaire et médico-social». L’élu estime que face à une telle précarité, ce type d’initiatives ne peut qu’être qu’applaudi par la Collectivité.

Le Préfet Berton a lui aussi tenu à féliciter le dynamisme des acteurs mobilisés «qui s’organisent et parviennent à se structurer malgré les grandes difficultés qu’ils rencontrent sur l’île», pour répondre aux besoins en matière de prévention, d’addiction, d’hypertension, de santé psychique, de gestion des risques, etc.

Paul Guibert de l’ARS se réjouit lui aussi qu’une dynamique soit à l’oeuvre depuis quelque temps avec la création de nouveaux outils de type Contrats Locaux de Santé, même si «l’enjeu maintenant est de faire travailler tous ces dispositifs ensemble pour plus d’efficacité». Car «même si l’isolement et la taille du territoire rendent l’offre sanitaire compliquée, on ne peut pas s’arrêter à ce constat, il faut agir.»

Gina Rabinaud de la CGSS en est convaincue, grâce à cette coordination :«Le professionnel ne sera plus seul, tout comme le patient dans sa démarche de soins. Ce dernier n’aura rien à faire, c’est son médecin qui se servira du dispositif pour travailler en synergie avec les autres professionnels.»

La CPTS est co-financée par l’ARS et la Sécurité Sociale et dispose de deux permanents à plein temps. L’ouverture des locaux se fera en janvier 2024.    

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