Le World Tourism Day, qui se tient chaque année le 27 septembre, était l’occasion d’aborder une thématique centrale du tourisme de demain : celle du tourisme durable et éco-responsable, qui se développe à travers le monde mais encore doucement à Saint-Martin. La CCISM a proposé aux professionnels du secteur d’échanger à ce sujet lors d’un « Guavaberry networking » organisé autour de la piscine du 978 Sanctorum.

En préambule, la Collectivité, à travers la voix de son 1er vice-président Alain Richardson, s’est dite « engagée dans cette voie du tourisme durable » à travers ses politiques touristiques et notamment « l’intensification des mesures pour encourager les citoyens et les professionnels du secteur à prendre ce tournant de la transition écologique ». Fabien Sésé, le secrétaire général de la Préfecture, a quant à lui insisté sur l’importance de l’emploi et de la formation des jeunes dans ce secteur porteur du tourisme.

DES AIDES AUX PROJETS DURABLES

Cet évènement était l’occasion pour la CCISM de présenter le dispositif du Fonds Tourisme Durable, mis en place dans le cadre du Plan France Relance destiné à stimuler l’économie française pendant la pandémie. L’objectif de ce fonds est de « promouvoir et soutenir des projets respectueux de l’environnement », a expliqué Harry Lapomarede, chargé de projets à la CCISM. Le dispositif repose sur 5 grands axes : la formation, la communication, les aménagements structurels, les investissements et les études et diagnostics. L’aide est adaptée à des projets de toutes tailles puisque son montant peut aller de 5 000€ à 200 000€ et peut être réparti en plusieurs demandes, soit plusieurs projets pour une même entreprise. Elle est cumulable avec les fonds européens tant que le montant des deux aides ne dépasse pas 200 000€.

La CCISM s’engage à accompagner gratuitement les chefs d’entreprise « du début à la fin » dans leur demande d’aide. « Nous allons recevoir les chefs d’entreprise - ou nous déplacer chez eux si besoin », les aider à monter leur dossier et élaborer leur plan d’action, et les accompagner jusqu’au dépôt en ligne », a précisé Harry Lapomarede. Une commission se réunit tous les mois pour statuer sur les demandes. Un acompte de 30% est versé aux projets retenus et les chefs d’entreprise ont 18 mois pour finaliser leur projet afin de recevoir les 70% restants.

UNE TABLE RONDE POUR ABORDER TOUS LES SUJETS

La soirée s’est poursuivie avec une table ronde avec comme interlocuteurs Laurina Algain-Gombs, directrice de Island Friend, agence de visites guidées locales et durables, Jérôme Traore, responsable développement de l’association TERA spécialisée dans le tourisme éco-responsable, Steve Defrel, expert en industrie hôtelière, et Anne-Karine Fleming, vice-présidente de la Réserve Naturelle. Les invités se sont questionnés sur les définitions du tourisme durable, les raisons du contraste entre l’offre et la demande, et ont notamment souligné l’importance de booster les circuits courts entre producteurs et consommateurs, et de développer la formation et la sensibilisation. L’arrivée récente de deux nouvelles entités sur le territoire (Island Friend et TERA) montre en tout cas que le tourisme durable est un secteur attractif qui ouvre de nombreuses possibilités pour notre île.