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Extraits des échanges entre le Collectif, le préfet  et le président à la réunion de mardi dernier

Extraits des échanges entre le Collectif, le préfet et le président à la réunion de mardi dernier

10 September 2021
Après une réunion avortée lundi matin, c’est finalement durant toute la journée de mardi que les rencontres ont pu avoir lieu, le matin entre les représentants du Collectif des collectifs, le préfet Serge Gouteyron et le président Daniel Gibbs et deux de ses vice-présidents, Valérie Damaseau et Yawo Nyuiadzi et l’après-midi, entre ces mêmes représentants du collectif et le préfet Gouteyron. La première partie de la matinée, près de 2 heures, a été exclusivement consacrée au 1er point des revendications du Collectif : le départ souhaité de la directrice générale des services, Christiane Ayache. De longs débats et monologues avec, in-fine, peu d’aboutissements concrets... Extraits des échanges.
Les discussions dans la matinée de ce mardi, axées sur les problèmes rencontrés avec le fonctionnement de la Collectivité, ont largement été centrées sur la Directrice Générale des Services, pour laquelle le Collectif exige son départ immédiat de la Collectivité. Pour le Collectif, dont le porte-parole sur le sujet de la DGS a été principalement Lenny Mussington, « la DGS Christiane Ayache, a eu des agissements très graves (…) Elle détient les pleins pouvoirs (…) dont elle a abusé (…) Elle jouit d’importants avantages en nature, en sus d’un gros salaire (…) Discrimination à l’embauche (…) Elle n’a recruté que des français de France, y-compris pour un agent de catégorie C dont la Collectivité regorge dans ses services (…) Des pratiques dangereuses à Saint-Martin (…) On voit bien qu’elle ne connait pas le territoire (…) Nous avons une autre vision pour notre île et c’est pour cela que nous nous battons (…) Nous accusons Mme Ayache de génocide par substitution (…) S’il arrive quelque chose à Mme Ayache, ce sera de la responsabilité de l’Etat (…) ». Et de clore sur le sujet par un haut et fort « Ayache must go on ! ». S’adressant au préfet Gouteyron qui avait par ailleurs employé l’expression « descendants d’esclaves », Lenny Mussington a souhaité lui rappeler que « les saint-martinois ne sont pas des descendants d’esclaves, mais des descendants d’Africains libres réduits en esclavage».
 
« La préfecture est un lieu neutre, ce n’est pas un tribunal » (Préfet Gouteyron)
 
Suite à ce long monologue jonché d’attaques d’une personne absente de la salle, le préfet Gouteyron a vivement réagit en indiquant que la préfecture n’est pas un tribunal : « Je vous ai laissé parler dans ce lieu de neutralité qu’est la préfecture (…) Vous avez personnalisé vos attaques, sans que cette personne ne soit présente (…) Quelle curieuse façon de concevoir la défense d’autrui (…) Vous mettez à mal le bien public (…) ». Serge Gouteyron a également soulevé « la haine » qui semblait sous-jacente à l’ensemble des propos tenus à l’encontre de Christiane Ayache. Un mot qui a suscité le déchainement des parties adverses « Comment pouvez-vous parler de haine alors que nous sommes minoritaires dans notre pays ? ».
 
Chaque acte de la Collectivité est soumis au contrôle de légalité (Président Gibbs)
 
Le Président Gibbs s’est également soulevé haut et fort contre toutes ces accusations portées à la directrice de ses services : « J’ai honte pour mon pays (…) La Collectivité a un fonctionnement dont chaque acte est passé au peigne fin par le contrôle de légalité (…) Aucun cas précis de non légalité n’a été rapporté concernant la DGS (…) Le recrutement des agents territoriaux est réglementé et nous suivons ces règles (…) Concernant le recrutement de l’agent de catégorie C, il y avait d’abord eu une personne de la Collectivité qui avait postulé au poste proposé, puis qui s’est ensuite désisté (…) Qui êtes-vous pour affirmer que Mme Ayache ne fait pas son travail ? (…) Je vous rappelle que nous avons engagé avec la DGS une réforme nécessaire et courageuse de l’administration que les syndicats ont approuvée trois semaines avant le début de la grève qui a pris son départ au sujet des locaux de la Police territoriale (…). S’agissant justement du sujet des locaux de la police territoriale, Daniel Gibbs a précisé qu’avant que les locaux ne soient détruits par l’ouragan Irma, ils s’avéraient déjà trop étroits pour les effectifs. « Nous avons recherché des solutions et j’ai proposé les locaux de l’ex Crédit Mutuel, rue de la République, mais je suis également conscient qu’il y a des désagréments d’odeurs nauséabondes. Nous recherchons des solutions qui seront les meilleures pour tous », a conclu le président.
Un sujet qui aura mobilisé près de deux heures de cette matinée de mardi dernier, où les parties adverses ont campé chacune sur leurs positions… Les 28 autres points des revendications étant selon le Collectif tous liés au 1er point, n’ont pas été abordés.

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