Une délégation du Syndicat était présente au tribunal de Saint-Martin vendredi matin pour suivre les débats en visioconférence. Depuis Basse-Terre, maître Sarda intervenait pour la Collectivité et le syndicat avait confié sa défense à maitre Limon Lamothe. Deux avocats et deux plaidoiries.
L’avocat de la Collectivité a produit les constats d’huissiers du 12 au 25 juillet attestant d’un réel blocage et a plaidé pour que les règles de la République soient respectées à savoir que l’entrave au droit d’aller et venir soit levée. L’avocate de la défense s’est attachée à démontrer qu’il n’y avait pas d’entrave de la part du syndicat et que le souhait était de reprendre le dialogue social, insistant sur le fait que les services de la Collectivité ont continué à fonctionner, certes au ralenti, et que le blocage de la rue était du fait de la Collectivité en prévision de travaux.
Le procureur s’est accordé sur l’urgence, nécessaire et importante, de trouver une solution judiciaire.
Albert Blake, secrétaire général d’UNI.T978 a conclu cette audience indiquant défendre la discrimination à l’embauche et la ségrégation. Il est revenu sur les travaux, indiquant « sincèrement » qu’ils étaient bien du fait des grévistes. « Je ne sais pas comment faire grève sans bloquer. C’est le Président qui campe sur ses positions et ne veut pas aller dans le sens du syndicat. C’est très gentil cette grève, sans dégradation ni vandalisation. C’est pour attirer l’attente et sortir du marasme ».
C’est donc la justice qui décidera ce mardi de la suite de ce mouvement social.