DU NAUTISME AUX AGENCES DE VOYAGE

Changer de vie après 50 ans, c’est possible. C’est en tout cas le choix d’Olga Porte, 55 ans, ancienne monitrice de voile, qui après une trentaine d’années dédiées au nautisme, a ressenti le besoin de revenir à l’une de ses passions premières: les voyages. Pourtant, pas évident de se reconvertir avec un CV affichant plus de 10 ans au poste de monitrice de plongée, 8 ans, comme monitrice de voile, et 15 ans en tant qu’hôtesse de bateau:«Juste avant le confinement, j’ai réalisé que j’en avais marre de bosser dans ce domaine et qu’il était temps de laisser la place aux jeunes, rapporte Olga. J’ai ouvert le journal et vu une annonce qui parlait d’un certificat Amadeus pour travailler dans la billetterie d’avion, et je me suis dit, pourquoi ne pas travailler dans une compagnie aérienne et revenir à mon amour pour le tourisme». Pendant sa formation d’un mois avec Pôle Emploi, sa formatrice lui souffle ensuite l’idée d’ouvrir sa propre agence de voyage, ce qui la pousse à réfléchir. Huit mois plus tard, lorsque l’organisme de formation la rappelle pour suivre son évolution et lui propose un BTS de tourisme, elle dit oui. La formation se passe en ligne en candidat libre, et est à la fois financée et rémunérée. L’occasion pour Olga d’envisager plus sérieusement de se lancer à son compte :«J’ai été suivie par Pôle emploi et la CCISM via un «parcours création». On m’a appris à faire une étude de marché, un business plan, et à me vendre. Grâce à cela, et malgré la difficulté à trouver apport financier important, j’envisage d’ouvrir mon agence début 2024.»

DU COMMERCE AUX RESSOURCES HUMAINES

Pour Gilda Romney, le déclic est apparu assez vite. En effet, dès l’obtention de son BTS de management en unité commerciale, la jeune femme de 24 ans vivant à quartier d’Orléans réalise durant son stage que la relation commerciale ne l’intéresse pas. Elle décide donc de suivre une licence dans l’administration économique et sociale. Mais là encore, au bout de la 2ème année, elle développe surtout une affinité pour les ressources humaines. Impossible pourtant de passer son titre professionnel en double cursus, c’est donc avec sa licence en poche que Gilda pousse les portes de Pôle Emploi: «Tout s’est passé très vite, explique-t-elle. Je les ai rencontrés en octobre pour devenir conseillère en immersion professionnelle. Ils m’ont permis de passer quelques jours dans une mission locale pour valider le projet. En novembre, je suis entrée en formation en utilisant mon CPF et le financement de Pôle Emploi. Puis je suis partie 6 mois en France pour obtenir mon titre professionnelle CIP. Aujourd’hui, je travaille comme conseillère en insertion sociale et professionnelle à la mission locale de Saint- Martin, et je suis pleinement satisfaite. »