Cette signature, fruit de nombreuses négociations diplomatiques en amont, s’est déroulée en présence du ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, du Président de la Collectivité de Saint-Martin Louis Mussington, du Préfet de la région Guadeloupe Xavier Lefort, du Préfet de Saint-Barthélemy et Saint-Martin Vincent Berton, du gouverneur de Sint Maarten et des élus ou représentants du corps diplomatique du nord et du sud de l’île.
L’accord jugé historique par les deux parties, devrait contribuer à faciliter le processus de reconstruction de l’île, surtout le secteur d’Oyster Pond qui conserve aujourd’hui encore les stigmates d’Irma. Il instaure également une commission mixte de suivi, chargée du suivi et de l’entretien de la frontière.
Dans les faits, il n’y a pas de frontière physique établie, mais seul un tracé numérique qui sera localisé sur les données GPS. La frontière traversera désormais le milieu de l’étang d’Oyster Pond, donnant ainsi une part égale de l’eau aux deux côtés de l’île.

Pour l’anecdote, c’est la plus vieille frontière française qui a été délimité en ce jour du 26 mai.
Dans un communiqué de presse, le Ministère de l’Intérieur indiquait que cet accord illustre
« l’excellence des relations d’amitié unissant la France et les Pays-Bas, désireux de renforcer leur coopération confiante, comme la volonté partagée de continuer à développer des liens étroits et des projets communs de coopération transfrontalière ».
A l’issue de la signature, lors de la seule et unique prise de parole du Ministre à la presse, Gérald Darmanin a déclaré qu’il « ne suffit pas de signer ce traité pour que les choses aillent mieux entre les deux parties, c’est la même île, la même population, et la même façon de vivre ensemble depuis très longtemps. Ce qui est très important dans cette délimitation, qui date de plus de 350 ans, c’est la possibilité de se mettre d’accord sur Oyster Pond sur la reconstruction et notamment l’accès à Saint-Barthélemy plus rapidement, de permettre des investissements des deux côtés, notamment sur la marina et peut-être de pouvoir convaincre les investisseurs de venir. Même si l’île de Saint-Martin est éloignée géographiquement de l’Europe on voit bien qu’ici vous faites l’Europe avant les métropolitains, avant l’Europe continentale. Il suffit de venir à Saint-Martin pour s’en rendre compte ».
La satisfaction s’exprimait également au sud de l’île. La première ministre, Silveria Jacobs s’est félicité que les longues négociations aient pu se conclure par cet accord, une étape importante dans la vie de l’île et dans le développement des relations bilatérales. Pour la première ministre « c'est un témoignage du dialogue, du compromis et de l'unité. Cela marque une ère de coopération, où les lignes de cartes ne nous divisent plus ».