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La Semaine de la presse : Interview du vice-recteur par les élèves du collège Mont de Accords

La Semaine de la presse : Interview du vice-recteur par les élèves du collège Mont de Accords

28 March 2023

Hier, lundi 27 mars, à l’occasion de la semaine nationale de la presse dans les écoles, les élèves du collège Mont des Accords ont réalisé une interview radio du vice-recteur, Harry Christophe, au micro de la radio scolaire de l’établissement. Décryptage de « l’Info sur tous les fronts » et des enjeux des réseaux sociaux du point de vue des élèves.

Bonjour Monsieur le Vice-recteur et bienvenue au Collège Mont des Accords. Dans le cadre de la semaine de la presse dont la thématique est « l’info sur tous les fronts », nous sommes heureux d’être les apprentis journalistes. Nous allons procéder à notre interview.

Margaux (5e Césaire) :Bonjour Monsieur le vice-recteur, pouvez-vous nous retracer votre parcours professionnel ?

Harry Christophe : Bonjour à tous. J’ai fait des études de mathématiques et suis devenu professeur de maths dans un lycée. Puis je suis devenu formateur dans un institut de formation des instituteurs. Ensuite, dans l’académie de Poitiers, je suis devenu inspecteur pédagogique en mathématiques. Je suis ensuite arrivé dans l’Académie de Guadeloupe et j’ai occupé la fonction de Directeur Académique Adjoint des Services de l’Education Nationale (DAASEN). J’ai été quelques années inspecteur en mathématiques et j’ai été nommé le 1er septembre dernier comme vice-recteur de Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

Ayanna (3e Prévert) : Depuis septembre 2022, vous êtes vice-recteur de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin. Quelles sont vos missions ?

Harry Christophe : Ma mission consiste en l’organisation des établissements scolaires et ma responsabilité repose dans la réussite des élèves. Les enseignants doivent être bien formés pour faire en sorte que les élève réussissent leur scolarité.

Wawen (3e Prévert) : Quelle place les médias tiennent-ils dans votre vie professionnelle et dans votre vie de tous les jours ?

Harry Christophe : Les médias doivent être présents dans l’activité des écoles. Mais il faut apprendre à bien comprendre les messages diffusés par les médias. Je suis personnellement intéressé par tout ce qui se passe autour de moi et ailleurs. Il est important d’avoir la connaissance de ce qui se passe dans le monde. Par exemple, la guerre en Ukraine a aujourd’hui des répercussions dans le monde entier et sur nos modes de vie, et il est important de comprendre les mécanismes qui engendrent ces conséquences.

Darmani (5e Césaire) : Monsieur le vice-recteur, combien de fois en moyenne consultezvous les réseaux sociaux ?

Harry Christophe : (sourire)… Je suis bien sûr moi aussi soumis à cette fièvre des réseaux sociaux. Quand on a un creux dans le temps de travail, on consulte les messages, on va sur les réseaux sociaux pour avoir des informations. Mais c’est une pression que nous subissons tous, mais à travers le numérique on reste en contact avec ce qui se passe dans le monde.

Sarah (3e Prévert) : Le thème de la 34e édition de la semaine de la presse et des médias à l’école est « L’info sur tous les fronts ». Que pensez-vous de ce thème ?

Harry Christophe : C’est un thème très riche. Mais c’est tout l’enjeu de la mondialisation. Nous sommes soumis à beaucoup d’informations d’origine différente, mais ces informations sont plus ou moins fiables. Il faut savoir filtrer ces informations, faire des liens, les recouper, afin de se faire sa propre opinion.

Diandra (3e Prévert) : Compte tenu du développement des médias, pensez-vous qu’il existe un réel danger face à la désinformation des jeunes ? Si oui, comment remédier à cela au niveau scolaire ?

Harry Christophe : C’est un vrai danger pour les élèves. Il est important de ne pas se fier à une seule source d’information. Il faut comparer et vérifier la véracité des sources. C’est là que l’école à un rôle important à jouer pour former les élèves à avoir du discernement. Les élèves ne doivent pas tout le temps rester sur le même média, mais faire des recoupements entre les différents médias. Un journaliste quand il écrit a aussi sa propre opinion du sujet qu’il traite. Les élèves doivent apprendre à faire le tri entre ce qui relève de l’opinion et des faits réels.

Sarah (3e Prévert) : Quels conseils donneriez- vous aux jeunes par rapport à leur façon de communiquer sur les réseaux sociaux ?

Harry Christophe : Il existe de tout sur les réseaux sociaux. Il y a des propos graves, dégradants, pas acceptables du point de vue de l’éthique. Les élèves doivent pouvoir garder le respect en toutes circonstances, dans la cour d’école mais aussi sur les réseaux sociaux. Il y a eu encore récemment un événement dramatique avec des « fights » entre élèves qui sont partis sur les réseaux sociaux et qui se sont poursuivis dans la vraie vie et ont conduit à un mort. Il est important de contrôler tous ces actes et de savoir garder le respect. Mais les réseaux sociaux représentent aussi une source immense de richesses qui permet de pouvoir échanger sur des sujets avec des personnes qui se trouvent à des milliers de kilomètres de nous … Tout cela est enrichissant, mais il faut savoir les utiliser et se protéger.

Ayanna (3e Prévert) : Le monde scolaire a sa radio. Que pensez-vous d’organiser de manière régulière des rencontres radiophoniques pour enregistrer des émissions inter-cycles afin de lutter contre la désinformation, par exemple ?

Harry Christophe : La radio scolaire, c’est une très bonne chose. De nombreuses écoles formulent des projets autour de la radio scolaire. Dans l’académie, on trouve maintenant des établissements qui se sont spécialisés dans ce domaine et participent à des concours nationaux. Mais il faut pour cela une bonne organisation pour permettre aux élèves d’avoir des temps dédiés à cette activité. Il serait également intéressant d’avoir des interactions entre des projets menés par des enseignants et la radio scolaire. S’agissant de la désinformation, nous devons aujourd’hui mettre en place des politiques afin de l’éviter. Et la radio scolaire est outil pour lutter contre cette désinformation.

Wawen (3e Prévert) : Seriez-vous d’accord que l’Education nationale organise des émissions télévisuelles avec un partenaire dans le but de lutter contre la désinformation ?

Harry Christophe : La télévision est aussi un puissant vecteur d’information qui permet de diffuser des idées, des sujets. Il faut aujourd’hui démystifier les questions autour de la désinformation. Nous devons pouvoir, pacifiquement, dire « Je ne suis pas d’accord », mais tout cela dans le respect les uns des autres.

Darmani (5e Césaire) : Quels seraient vos mots pour le lancement officiel de la semaine de la presse et des médias à l’école ?

Harry Christophe : Je suis très heureux que les élèves participent à la Semaine de la Presse dans les écoles. En participant, c’est devenir conscients qu’une pluralité de l’information est nécessaire. Il ne faut surtout pas se limiter à un seul réseau, mais aller chercher différentes sources d’informations pour enrichir sa connaissance. C’est dans cette diversité qu’on construit tout un chacun à devenir un adulte responsable.

Margaux (5e Césaire) : Nous vous remercions d’avoir répondu à nos questions dont les réponses vont nous permettre de mieux vous connaître. Bonne semaine de la presse !

Harry Christophe : Merci à vous aussi et bravo! Interview menée par les élèves de Mme Sofia Andrew, professeur de français au Collège Mont des Accords.

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