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Portrait : Cati-Burnot, artiste-peintre

13 September 2019
Elle vit au milieu de la campagne saint-martinoise, elle est un peu rêveuse et un peu poète, nous avons passé la porte de son atelier afin de mieux la connaître.

Dès l’entrée, nous sommes accueillis par un large sourire et des ondes positives qui ne nous quitteront plus durant tout notre entretien avec Cati qui ne se fait pas prier pour raconter son impressionnant parcours. « Je suis née en Algérie juste avant que mes parents en partent pour cause d’indépendance du pays.
Nous nous sommes retrouvés en Lorraine, mon père était militaire de carrière autant dire que ça ne rigolait pas à la maison. Forcément au gré de ses affectations j’ai beaucoup voyagé, ce qui m’a permis de développer de grandes facultés d’adaptation, j’aime me définir comme une citoyenne du monde ».
Dès son plus jeune âge, Cati dessine beaucoup et griffonne sur les coins de table en rêvant qu’un jour elle serait artiste, mais le contexte familial n’étant pas des plus favorable, elle se dirige vers des études plus classiques, obtient un diplôme d’infirmière puis travaille dans le domaine des prothèses audio. « Ma vie est faite de rencontres et de hasards. A cette époque, j'avais un collègue qui voulait devenir antiquaire, un jour on s’est regardés et on s’est dit qu’il était temps de réaliser nos rêves. Ni une, ni deux, on a largué notre job en même temps; je ne sais pas s’il est devenu antiquaire, mais moi j’ai rencontré un type qui faisait du faux bois et du faux marbre, ça m’a passionné, j’avais trouvé ma voie ».
Elle s’inscrit dans une école d’art renommée à Bruxelles, et en ressort au bout de 6 mois, major et médaillée d’or. Elle commence alors à peindre en mettant ses acquis en pratique et se laisse guidée par sa principale influence, le glacis flamand qu’elle applique encore aujourd’hui à ses créations abstraites. « Une copine m’a fait connaître le Japon où mes créations ont eu beaucoup de succès. De retour en France, la Maison des Artistes m’a ouvert grand ses portes, j’ai alors compris que je pouvais enfin vivre de ma peinture ».
Des expos un peu partout en Europe, quelques années passées au Sénégal et la voilà qui débarque à Saint-Martin via la Martinique au gré des ses rencontres et de ses amours. Mais le voyage n’est pas fini, car Cati nous a confié que désormais elle allait partager son temps entre la Californie et la Friendly Island.
Elle pourrait vous parler de son art pendant des heures, de son énergie qu’elle puise au plus profond de l’univers, de son ressenti qu’elle retranscrit sur la toile en se laissant simplement guider par ses émotions du moment. Elle seule peut en donner la vraie définition : « Mon monde est fait de désir, de féérie et d’imaginaire. La nature, au gré de ses saisons, guide mon intuition, mes humeurs, mes couleurs, ses matières inspirent (respirent) dans les couches successives et sa force envahit la toile.
La profondeur est faite de légèreté, la sérénité de puissance. Ainsi de nouveaux mondes naissent et chacun, qu’il soit aquatique, végétal ou cosmique, enivre par sa perception, bouscule par l’émotion, étonne par ses odeurs ou libère une attente.
Mon monde est fait de sourire, de douceur et d’un brin de mutin. L’amour de la vie donne des ailes, la lumière montre un ailleurs. Mon chemin est fait des saveurs de la découverte et du jeu du rêve… pour transmettre l’esprit du monde par le regard ».
Cati Burnot est sur Facebook sur Instagram et sur internet https://www.saatchiart.com/cati.b
 
 

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