L’événement qui avait initialement été prévu dans la halle des sports du stade Vanterpool, à Marigot, avait ensuite été déplacée sur le front de mer de Marigot, puis au dernier moment, a dû se dérouler sur le parking de Galisbay. Des changements de lieu déjà peu opportuns, du fait d’une météo venteuse et incertaine ces jours-ci… Toujours est-il que les quelque 500 élèves qui ont participé toute la semaine dernière aux ateliers, sont arrivés en bus, comme prévu, à 9 heures ce vendredi 11 mars dernier, sur le parking de Galisbay. Mais à cette heure-là, ni les 35 toiles de street-art, réalisées par les élèves et le collectif d’artistes, prévues d’être installées pour cette restitution, ni la scène devant accueillir les musiciens n’étaient prêtes. Ce n’est que vers 10h30, soit une durée d’1h30 pendant laquelle les enfants sont patiemment restés assis par terre en plein soleil, que la sono a enfin été installée, et seule quelques toiles exposées. Faute de temps, faisant l’impasse des différents discours prévus pour l’événement, du vice-recteur Michel Sanz, de la directrice du projet Mix-Art et fondatrice de l’association Ariana Catherine Proust, et d’Alex Richards, directeur du service de la culture de la Collectivité, les musiciens ont immédiatement entamé leur «voyage autour de l’opéra avec la Flûte enchantée de Mozart ». D’abord avec les enfants de CE1 de la classe aux horaires aménagés Musique (CHAM) de l’école Elie Gibs. Les musiciens professionnels, le pianiste Ismaël Margain, la violoniste Camille Théveneau, le flûtiste Jean-Christophe Sampson et la cantatrice Emmanuelle Isenmann, ont ensuite poursuivi leur récital qu’ils ont également dû écourter, les bus attendant les enfants pour les ramener vers les établissements scolaires avant 11h30.

 

 

Pour mémoire, le collectif d’artistes composé de sept musiciens professionnels, dont certains sont de renommée internationale, sont venus à Saint-Martin de façon bénévole, pour donner de leur temps aux élèves et leur faire découvrir ces univers musicaux et de street-art. Un projet d’envergure financé par la Politique de la Ville, le ministère de la Culture et soutenu à Saint-Martin par la Collectivité et les Services de l’Education. Après une semaine forte en émotion par un travail remarquable réalisé en collégialité dans les écoles, il est fort dommage que le bouquet final ait été mis à terre par une organisation douteuse pour assurer le succès de la journée de vendredi. Du côté de la Collectivité, on nous indique que du fait du « droit de réserve » pendant la période électorale, la date choisie pour organiser un tel événement n’était pas judicieuse. Catherine Proust de l’association Ariana nous assure elle, que la date a été déterminée courant décembre avec tous les acteurs autour de la table, y-compris le service de la culture de la Collectivité.
Alex Richards, directeur du service culture expliquait quant à lui que la société prestataire qui devait assurer la logistique était occupée par ailleurs sur le SXM Festival…

 

 

Face au fiasco de cette matinée de vendredi, le concert pour tout public qui était programmé le vendredi soir, toujours dans le cadre de cette restitution artistique, a été annulé, les musiciens professionnels qui devaient se produire le soir expliquaient « être dans l'impossibilité d'assurer le concert en l'absence du piano de concert qui devait être fourni par la Collectivité, et après le déplacement en dernière minute de l'événement sur le parking de Galisbay, non sécurisé, excentré, et inadapté pour présenter une prestation de qualité ».
Quoi qu’il en soit, le mal est fait, et l’association Ariane qui assure toute l’année des prestations artistiques dans les établissements scolaires de tout l’Hexagone et dans les territoires ultramarins, n’est pas certaine de réitérer l’opération à Saint-Martin dans l’avenir… Dommage pour les élèves de l’île ! La directrice d’Ariana et les artistes nous confiaient toutefois ne souhaiter retenir que les forts moments vécus avec les élèves, petits et plus grands pendant toute la semaine qui a précédé le fiasco de vendredi.