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Logements sociaux : Un collectif des locataires interpelle les élus

Logements sociaux : Un collectif des locataires interpelle les élus

13 March 2018

Un collectif des locataires des logements sociaux des trois bailleurs de l’île de Saint-Martin vient d’adresser une lettre ouverte aux élus du territoire, le sénateur Guillaume Arnell, la députée Claire Javois et le président de la Collectivité Daniel Gibbs. A travers ce courrier, le collectif a également alerté le président Emmanuel Macron sur la situation dans laquelle vivent de nombreux locataires.

La Semsamar, la SIG et la SIKOA, sont les trois principaux bailleurs de l’île et « nous représentons 15 % de la population saint-martinoise à être logés dans les logements sociaux, soit environ 6000 personnes », déclare Gaël Bullet, représentant du collectif des locataires. Depuis six mois que le cyclone Irma a dévasté l’île, « nos vies ont basculé dans l’horreur et la peur », assure-t-il. Si des dispositifs de sécurisation temporaires ont été posés sur les toits, les fenêtres et les portes, « ils sont insuffisants et n’ont pas vocation à durer. En témoigne la pâleur des bâches trouées par le soleil et malmenées par les vents, lorsqu’elles résistent ». Sans vouloir céder à la panique, Gaël Bullet assure que les locataires sont inquiets « face à une météo menaçante qui ne cesse de nous rappeler au pire (…) Or, nous sommes à trois mois du début officiel de la prochaine saison cyclonique. Quand serons-nous à l’abri dans nos logements ? ».

Pas de financement pour les travaux

Le représentant du collectif des locataires assure que les bailleurs « ont tenu un discours auquel nous avons voulu croire », et à l’adresse des élus, « ils nous ont promis, tout comme vous, que tout serait reconstruit en mieux », mais « ils nous ont aussi informés qu’ils n’ont pas tout le financement et devront adapter les travaux aux finances ». Le collectif considère qu’on ne peut pas continuer d’opposer la sécurité des personnes aux finances, « le tribut payé de la vie de certains a déjà été suffisamment lourd ». Et si la force du cyclone était inédite, « désormais nous avons tous conscience qu’il faut se préparer à plus dévastateur qu’Irma ».

Ne pas avoir peur quand il pleut ou qu’il y a du vent

Les locataires souhaitent, d’une part que les travaux de reconstruction commencent, et d’autre part « que nos logements soient renforcés et présentent plus de garanties face aux aléas cycloniques de plus en plus violents ». Gaël Bullet souhaite que les différents élus interviennent auprès des bailleurs pour « les mettre en demeure de reconstruire nos logements, non pas à l’identique, mais dans des versions consolidées, comme promis ». Rappelant la visite du président Emmanuel Macron sur le territoire, « vous aviez fait de notre retour à la vie normale l’une de vos priorités. Mais notre normalité ne sera jamais d’avoir peur lorsqu’il pleut ou qu’il y a du vent ». Le collectif déclare fonder « nos espoirs sur la réunion interministérielle du 12 mars 2018 au cours de laquelle des décisions pour notre avenir seront entérinées ». Roger Masip

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