Accueil

Jean-Marc Gervais, Président de Jeunesse Soualiga, « A l’écoute des jeunes »

27 March 2018

Jonglant entre son poste au service jeunesse et sports de la Collectivité et son association, Jean-Marc Gervais ne compte ni son temps, ni son énergie pour venir en aide aux jeunes. Cette passion pour l’écoute des autres, depuis son plus jeune âge, fait de lui un homme profondément humain, enthousiaste et éternellement optimiste … à qui l’on a envie de se confier !

Comment est née Jeunesse Soualiga ?
Nous étions un petit groupe de 6, un peu désoeuvré pendant les vacances. C’était en 2004, on avait 20 ans, on a commencé par organiser un camping, puis des fêtes pour nous occuper. C’était plutôt bon enfant et cela c’est su très vite. Avec l’aide de Marie-Georges Hamlet, à l’époque Présidente de Vivre Demain, nous avons créé Jeunesse Soualiga. En 2005 nous organisions notre premier bal des étudiants. Les premières années, c’était surtout des événements festifs, mais très vite nous avons eu conscience que notre rôle était d’aller plus loin avec des actions en rapport avec les attentes des jeunes.

Concrètement que faites-vous ?
On intervient dans les écoles et les quartiers pour la projection de notre film « le Choix d’une Vie » suivie de débats, et surtout on sensibilise les jeunes sur la sécurité routière, la violence, la santé et bientôt les addictions avec nos principaux partenaires : Protection Judiciaire de la Jeunesse, Espace Santé Jeunes et le CLSPD de Saint-Martin … et bien entendu nous rencontrons les jeunes, dès 13 ans, pour écouter leurs besoins. Tous peuvent venir nous voir s’ils ont besoin d’aide.

Qu’est-ce qui vous a poussé ?
Je voulais donner ce que je n’avais pas eu, un grand frère et transmettre les valeurs morales que m’avait inculquées ma grand-mère.  J’ai voulu être un modèle, me dépasser et surtout ne pas être un mauvais exemple. Aujourd’hui, j’ai ce rapport avec les jeunes, celui de grand frère, parfois de père.
Et ça fonctionne ! J’écoute, je conseille, on échange. Je veux mettre ces jeunes sur la bonne route, pour qu’ils ne baissent pas les bras, ne soient pas mis sur des voies de garages. En les encadrant, en leur permettant de faire le métier qu’ils aiment, le pari est gagné. Quand ils ont réussi leurs examens et qu’ils quittent l’île pour poursuivre leurs études, je suis heureux ! Les anciens qui ont réussi aident aujourd’hui les plus jeunes. Le cycle est lancé.

Quelle vision avez-vous de la jeunesse d’aujourd’hui ?
Ceux qui poussent à la violence sont ceux qui sont désoeuvrés. Dès qu’ils sont encadrés, quel que soit leur quartier ou leur situation familiale, ils développent leurs capacités. Il faut les amener à s’extérioriser et à voir autre chose que leur quotidien pour les faire avancer et surtout répondre à leurs interrogations sur tous les moments de la vie.

En général les choses peuvent s’améliorer, avec de la patience et de l’encadrement, mais surtout pas d’assistanat. Si on peut sauver 2, 3, 4 jeunes c’est déjà ça, car ceux-là vont ensuite en sauver d’autres.

Vous avez des enfants ?
Non, ce sont eux mes enfants ! Je reçois même des messages pour la fête des pères. Cela me remplit de joie. J’ai une équipe fantastique qui me permet de continuer, d’une grande aide sur le terrain, mais j’avoue que les confidences c’est toujours avec moi. C’est vraiment une passion et à chaque fois que je vois un jeune réussir c’est comme si je gagnais à l’Euromillions !

Jeunesse Soualiga – Concordia (au dessus de la Pharmacie) – Tél : 06 90 73 75 56

By continuing your visit to this site, you accept the use cookies to make statistics of visits.