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Un tri des déchets compliqué actuellement

29 June 2018

A l’instar du courrier des lecteurs que nous publions ce jour (lire page 10), vous êtes nombreux à faire part de vos remarques quant à la gestion actuelle de l’écosite : les déchets ne seraient pas triés, ils sont stockés sur des hauteurs importantes sur la route à l’extérieur du site, etc, etc…

A tous ceux-là, nous souhaitons rappeler que le 6 septembre dernier, il y a seulement dix mois, Irma a eu l’effet d’une bombe sur notre territoire… Depuis cette date, ce sont des milliers de tonnes de déchets NON TRIES qui ont été acheminés vers l’écosite, trois fois plus qu’en temps normal ! Sans compter les épaves de véhicules…  Alors forcément, les choses ne peuvent pas encore être revenues à la normale, d’autant que la campagne de nettoyage mise en place par la Collectivité depuis le 15 mai pour une période de deux mois, est encore venue amplifier le flux. Et c’est une bonne chose pour le territoire qui en a bien besoin, ici, tout le monde sera certainement d’accord. 

MACHINES ET PRESSES ENDOMMAGÉES PAR IRMA

Toutefois, l’écosite de Grandes Cayes qui jusqu’alors faisait figure de site exemplaire dans les Caraïbes quant à son fonctionnement, a également été mis à mal par l’ouragan et continue de l’être. « En l’état actuel des choses, nous ne sommes vraiment pas en mesure de trier ! Ce sont douze années de travail pour mettre en place le tri sélectif sur l’île qui sont partis en fumée depuis Irma », explique Jean-Pierre Tey, de la société Verde SXM, prestataire pour la Collectivité de la gestion de l’écosite. 

PAS DE TRI À LA SOURCE

En effet, outre la douzaine de machines de compactage, de presses, qui ont été endommagées par l’ouragan et qui n’ont pas pu être réparées ou réparées tardivement, l’écosite est sous-dimensionné pour recevoir les quantités de déchets qui y ont été acheminés depuis le mois de septembre.  Rien qu’au mois de mai, ce sont 7 000 tonnes de déchets qui y ont été acheminés. Certains jours, ce sont près de 250 camions qui arrivent pour y déverser leur benne.
« Et dans les bennes, on y trouve de tout : des déchets verts, des tôles, des encombrants…  Aucun tri n’a été fait en amont, comment voulez-vous que l’on trie derrière cela ? 
Nous faisons notre maximum et arrivons malgré tout à mettre de côté tout ce qui est ferraille ainsi que les matériels électriques et électroniques. Mais pour l’heure nous ne pouvons pas faire mieux. Les bennes que la Collectivité a mis sur le territoire à la disposition de la population sont des réceptacles du tout-venant. Il aurait été préférable d’imposer un tri à la source. L’écosite est en bout de chaîne, et tout arrive ici comme dans un entonnoir… »,  explique Jean-Pierre Tey qui invite tous ceux qui râlent à venir visiter le site pour une meilleure vision de la réalité. 

 

DU PAIN BÉNI POUR LES ENTREPRISES DE TRAVAUX

Et de soulever par ailleurs un autre problème : « Nous constatons que les entreprises de travaux publics profitent pleinement de l’aubaine de gratuité de l’écosite qui leur est offerte pendant la campagne de nettoyage... Est-ce bien normal que ce soit la Collectivité qui supporte le coût de ces déchets, alors que les entreprises les ont comptés dans le calcul de leurs devis ? », s’interroge Jean-Pierre Tey qui conclut toutefois par une note positive en nous indiquant que « d’ici à la fin du mois de juillet, nous serons en mesure de faire évacuer environ 4000 tonnes de ferrailles par bateau. De la place de gagnée qui va nous permettre d’y voir plus clair ! ». 
Alors, non, la gestion de l’écosite n’est certainement pas idéale en cette période post-Irma, et il est demandé un peu de tolérance au regard du cataclysme dans lequel nous a plongés l’ouragan … V.D. 

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