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New Air Antilles : décision attendue le 2 octobre

New Air Antilles : décision attendue le 2 octobre

22 septembre 2023

Sur les six offres initiales déposées avant la date butoir du 1e septembre pour la reprise des compagnies du groupe Caire, trois restaient en lice et étaient présentées hier à huis clos devant le tribunal mixte de commerce de Pointe à Pitre, dont celle de la Collectivité de Saint-Martin.

Le sujet étant d’importance, un conseil territorial dédié a été consacré mercredi 20 septembre à l’acquisition partielle d’Air Antilles par la Collectivité. A l’ordre du jour de la séance, présidé par Alain Richardson en l’absence de Louis Mussington : la création d’une société d’économie mixte (SEM), la désignation des représentants de la Collectivité, futurs administrateurs et la prise de participation dans une filiale. A peine débutée, la séance a été levée afin de permettre aux élus de prendre connaissance des amendements apportés et de la délibération qui devait être proposée au tribunal. Seuls les élus faisant partie de la commission financière avaient eu connaissance des modifications en question.

UNE SEM CRÉÉE DANS L’URGENCE

La première offre a été faite le 1e septembre et une offre améliorée a été présentée le 18 septembre ; des délais extrêmement serrés pour constituer cette Sem et le partenariat avec EDEIS a rappelé Maitre Cotret, avocat parisien du cabinet August-Debouzy, qui assiste la Collectivité dans la démarche. La Sem est nécessaire pour pouvoir défendre le dossier devant le tribunal. Le capital de 2 millions d’euros sera détenu à 60% par la Collectivité et à 40% par la Cipim.

La création de la SEM « New Air Antilles » a donc été adoptée mais avec 13 voix seulement, sur 23 élus. Trois élus, Louis Mussington, Valérie Damaseau et Alain Richardson, se sont déportés car parties prenantes dans la future SEM. Du côté de l’opposition unanimité pour le contre ! Hope Génération s’est interrogée sur les montants présentés, sous-estimés selon Jules Charville. La Team Gibbs a indiqué vouloir déposer une requête en nullité en raison de l’impossibilité de donner son opinion et d’obtenir les documents cités en annexe du rapport. Mélissa Nicolas-Rembotte n’a pas souhaité prendre part au vote estimant qu’elle n’avait pas pu poser toutes les questions qu’elle souhaitait, qu’il existe des contradictions entre l’offre et les statuts, et surtout que sur celle du devenir de la SEM en cas de non acquisition elle n’a obtenu aucune réponse.

DEUX OFFRES CONCURRENTES

La société CAFOM, spécialiste de l’ameublement, propose la reprise totale de la société Caire, soit Air Antilles et Air Guyane. Face à elle deux offres de reprises partielles, celle de Guyane Fly, portée par un entrepreneur avec la reprise de l’ensemble des salariés et celle de New Air Antilles portée par la Cipim (groupe Edeis) et la Collectivité de Saint-Martin avec la reprise de 120 salariés. Le 2 octobre le tribunal se prononcera sur la solution choisie, l’une de ces trois offres ou la liquidation judiciaire pure et simple.

A noter qu’en cas de reprise par la Collectivité, elle devra faire une demande de CTA (certificat de transport aérien et licence), démarche qui nécessite ensuite une instruction de 3 à 9 mois. Durant cette période les avions seront cloués au sol et aucun billet ne pourra être vendu. Il y a donc un risque certain d’arrêt de l’activité et ce en pleine haute saison, laissant le champ libre à Air Caraïbes d’imposer sa tarification. Mais cela sous-entend également l’absence de revenus et la nécessité de financer toutes les dépenses inhérentes qui se compte en plusieurs millions d’euros sur la période d’inactivité. Des solutions alternatives sont donc à l’étude pour pallier ce risque, Alain Richardson ayant assuré que le Président Mussington va essayer d’obtenir un soutien du gouvernement ne serait-ce que pendant cette période pour garantir la continuité territoriale. 

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