Reçue par le Président et les vice-présidents pour un échange plus confidentiel, avant la séance plénière de signature du CTT, la ministre déléguée a évoqué de nombreux sujets, qui tiennent à coeur au Président et au gouvernement, et qui ont trait au foncier, au logement, à l’eau ou aux services de l’État ; des sujets importants pour le quotidien des Saint-Martinois.

SUCCESSION BEAUPERTHUY : L’ÉTAT COMME MÉDIATEUR

Marie Guévenoux a « noté dans l’intervention du Président Mussington, une volonté d’aller vers l’apaisement. C’est un bon choix, tout comme le fait d’enclencher une démarche légale, auprès des Domaines pour estimer les parcelles ; une information capitale pour permettre ensuite à la Collectivité de formaliser son intérêt ».

La ministre déléguée a demandé au Préfet de « prendre la tête d’une mission de médiation qui rassemblera la Collectivité et l’administrateur judiciaire représentant les familles, pour faire en sorte que l’on puisse sortir rapidement de cette situation, dans l’intérêt des deux parties ». Elle a indiqué par ailleurs que son cabinet avait reçu longuement mardi la famille Webster lors d’un entretien.

Le message d’apaisement est visiblement celui que souhaite faire passer l’État en jouant un rôle de médiation afin de sortir de l’impasse.

AIR ANTILLES : UNE QUESTION DE JOURS ?

La question de la situation de New Air Antilles était sur les lèvres de tous les journalistes. La ministre déléguée a rappelé qu’il y a deux autorisations à obtenir. Elle assure avoir pris, avec ses équipes, attache avec le Ministère des Transports en début de semaine et a indiqué que c’est désormais une question de jours pour obtenir l’autorisation d’exploitation pour la reprise des vols. « C’est chose importante de pouvoir maintenir cette offre d’avions. Le coût des billets est aujourd’hui trop élevé ; il doit y avoir plusieurs compagnies pour désenclaver le territoire et baisser le prix des billets». L’État sera aux côtés du Président Mussington pour accompagner au maximum de ses capacités » a indiqué Marie Guévenoux, ce qui se résume à essayer de faire accélérer les choses pour l’obtention du CTA et à appeler les opérateurs privés pour les mobiliser.

LOGEMENTS : MISSIONS ET SUIVIS

Sur la problématique du manque de logements, la mission actuellement menée par Marc-Etienne Pinault pour tenter de résoudre le problème du foncier sera prolongée jusqu’en novembre. Les missions menées par l'Agence Nationale de Rénovation Urbaine sur Quartier d’Orléans et Sandy Ground, et par l’Agence Nationale de l’Habitat, donneront lieu, elles, à une analyse des projets en concertation avec la Collectivité. La ministre a indiqué qu’elle sera attentive au suivi de ces deux dernières missions par le biais du Préfet, mais également directement par le biais de son cabinet. Après un état des lieux, un plan d’actions pluriannuel devrait être défini et suivi par un comité de pilotage (le Président et le Préfet) et par un comité technique (services de la DEAL).

PRÉFECTURE DE PLEIN EXERCICE : DANS LES MAINS DU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR

La ministre s’en remet au Préfet pour finaliser les dispositifs régaliens sur le territoire. Après le commandement de gendarmerie et bientôt le centre d’incendie et de secours, c’est la préfecture de plein exercice qui devrait être à l’ordre du jour, même si le calendrier n’est pas encore définitivement établi. Un sujet que la ministre laisse à Gérald Darmanin, très attaché à ce dossier, et une réunion début mai sur le territoire semble selon les dires de la ministre « d’ores et déjà dans les tuyaux ». Mais comme l’a rappelé Louis Mussington, il faudra que cela soit assorti de moyens financiers pour que les services déconcentrés aient plein pouvoir de décisions.

La visite de Marie Guévenoux sur le territoire s’est achevée sur le bateau des douanes, avec un sujet plus sécuritaire, avant d’enchaîner avec d’autres réunions à son arrivée à Saint-Barthélemy