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Reportage Enquête Exclusive : le Groupe M6 persiste et signe !

21 September 2018

Dans un courrier adressé en réponse au Collectif « Anti De La Villardière », le Groupe M6 reprend un à un les points qui ont soulevé la colère des habitants de Saint-Martin. Et les démonte un à un également !

Dans son courrier, le Groupe M6 dit avoir étudié chacune des remarques faites par le collectif et entend « vouloir clarifier certains points pour ne pas alimenter de fausses allégations et permettre de mieux comprendre les points de vue de part et d’autre ». 
M6 indique en préambule avoir voulu « là, où certains grands médias n’y ont consacré qu’un court format, ou s’y sont intéressés que très ponctuellement après le passage du cyclone, dédier une émission entière et de diffuser son contenu un an plus tard, lors du 1er anniversaire du passage d’Irma ». 

UN TOURNAGE RÉALISÉ DANS LES PREMIERS MOIS APRÈS L’OURAGAN ET DIFFUSÉ 1 AN APRÈS

M6 explique que le tournage du reportage s’est effectué en deux temps, le premier immédiatement après le passage de l’ouragan, et le second, six mois après. Le choix de la production a été de diffuser ce reportage 1 an après l’ouragan. Ce qui peut effectivement expliquer un contexte qui n’est plus actuel aujourd’hui. Mais pourquoi avoir fait ce choix ? 
Alors que Saint-Martin essaie de panser ses plaies et de reconstruire son avenir, ces images tournées immédiatement après l’ouragan et quelques mois après ont eu pour effet de replonger ses habitants dans un passé que chacun tente d’oublier. Car là est bien le fonds de commerce de cette chaîne, réaliser du catastrophisme, voir tout en noir alors que de nouveaux espoirs se redéfinissent.

QUEL INTÉRÊT D’AVOIR DIFFUSÉ CE REPORTAGE LE 2 SEPTEMBRE ?

« Nous concevons que les images et propos filmés notamment lors de la première session de tournage aient pu avoir, un an plus tard avec du recul, un impact fort et par conséquent, toucher beaucoup de Saint-Martinois. Ils révèlent néanmoins une réalité qui peut paraître crue mais qui est bien le reflet d’une île qui a subi à l’époque une double peine, celle d’une destruction naturelle sans précédent et d’actes de pillage qui ont été vécus par la plupart des habitants comme un « deuxième Irma », ce traumatisme ayant été rapporté de nombreuses fois aux journalistes par la population », se justifie la production M6. 

Et d’ajouter : « Il est donc fallacieux et outrageant d’affirmer que le magazine est construit sur des clichés et mauvaises interprétations de la réalité : aucun propos n’a été déformé, ils ont été diffusés tels qu’ils ont été livrés. Et toutes informations, dont les chiffres, ont été recoupées par plusieurs sources, la plupart émanant des autorités françaises et hollandaises », évoquant alors les chiffres annoncés quant aux bénéficiaires du RSA à Saint-Martin, le PIB par habitant ou encore le nombre de touristes foulant le territoire : « De même que le chiffre avancé qui démontre que le côté hollandais attire 24 fois plus que le côté français est juste :  c’est bien le côté hollandais et non le côté français qui voit débarquer en masse des touristes. 
Sur les 2,4 millions de touristes, 1,9 millions débarquent à Philipsburg ». Le reportage a juste oublié ici de préciser que la seule voie d’entrée sur l’île depuis l’international se fait par la partie hollandaise, via l’aéroport international et le port en eau profonde de Pointe Blanche. 

Quant à la critique faite par le Collectif sur le fait que le reportage n’a pas fait cas des récentes ouvertures qui font le bonheur des rares visiteurs et de la population locale, notamment la Lotery Farm à Pic Paradis ou le restaurant Le Bikini à la Baie Orientale, c’est sur un ton quelque peu « supérieur » que M6 rétorque : Vous évoquez des sites comme la Loterie Farm ou la baie orientale qui, auraient en effet mérité toute notre attention, si ce n’est le fait qu’au moment où les équipes étaient sur place la Loterie Farm a été victime d’un braquage et qu’au niveau de la baie orientale le restaurant n’a rouvert comme vous l’avez mentionné qu’au mois de juillet, au moment où nos équipes n’étaient plus sur place ». ( !!!)
A ce stade, nous persistons, nous, à nous interroger sur l’intérêt qu’il y avait de diffuser ce reportage au moment le moins opportun, une année après le passage de l’ouragan Irma, où la vie tente de reprendre son cours normal. Malgré ces explications, le parti-pris semble toujours évident et ne semble pas avoir ni convaincu ni calmé le collectif qui compte à ce jour plus de 10 000 membres. Un collectif en voie d’ailleurs de création en association « Collectif Soualiga Association ».

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