A l’époque romaine, lors de la fête des Saturnales, les rôles étaient inversés entre les maîtres et esclaves. Ces derniers étaient invités à partager un gâteau dans lequel se cachait une fève, alors comestible. Celui qui trouvait la fève devenait Prince des Saturnales et pouvait obtenir tout ce qu’il voulait le temps de cette journée. La tradition de la plus jeune personne présente dans l’assemblée pour désigner, à l’aveugle (en se cachant sous la table), à qui était destinée la part du gâteau date aussi des Saturnales. Cette tradition a, au fil du temps, évolué et coïncidé avec la fête de l’épiphanie.

L’Epiphanie, du grec « epiphaneia » ( « apparition » ou « avènement ») célèbre l’arrivée des rois mages (Melchior, Balthazar et Gaspard) douze jours après la naissance de l’enfant Jésus. Cette fête chrétienne a été instaurée en occident par l’église au IVe siècle. La tradition chrétienne veut que l’on mange la galette à partir de l'Épiphanie, soit le 6 janvier. Mais le Concordat (traité signé entre la France et le Saint-Siège en 1801) n’ayant conservé que quatre fêtes chômées (Noël, Ascension, Assomption, Toussaint), l’Épiphanie était donc un jour comme les autres. Lorsque le 6 janvier est un jour de semaine les fidèles ne peuvent se rendre à la messe. C’est pourquoi en 1802, une réforme a différé la date au premier dimanche après le nouvel an.

Autrement dit, si vous respectez scrupuleusement la coutume, la galette des rois sera partagée le dimanche 8 janvier. Reste à choisir sa galette, à la frangipane comme dans le nord de la France ou la brioche à la fleur d’oranger ornée de fruits confits tradition du sud de la métropole. Aux Antilles, on préfère souvent la galette sèche.