Accueil

Coordination des syndicats, référé de la Collectivité : les négociations dans l’impasse

06 August 2021
Malgré six tentatives de discussions, le mouvement social s’enlise et les négociations semblent au point mort. Le Président de la Collectivité appelle à une reprise sereine du dialogue et recourt à un référé pour lever les blocages. Les syndicats UNI.T978 et UNSA Territoriaux SXM de leur côté unissent leur force.
 
Depuis le début du mouvement, la Collectivité demande à ce que le barrage de la rue soit enlevé tandis que le syndicat UNI.T978 demande le départ de la directrice générale des services. Chacun campe sur ses positions.
Dans un communiqué adressé à la presse mardi, Daniel Gibbs indiquait, avec le soutien des élus, avoir toujours voulu privilégier le dialogue mais que devant le maintien des blocages et l’échec de toutes les négociations il avait pris la décision de recourir au droit par le biais d’un « référé d’heure en heure », sur la base de constats d’huissier. Une assignation en référé a été transmise au représentant légal de l’UNI.T978 lundi 2 août, pour une audience qui devait se tenir le 3 août et finalement reportée à ce vendredi.
Parallèlement, le 30 juillet les syndicats UNI.T978 et UNSA se réunissaient et adressaient à la Collectivité une proposition de reprise du dialogue social avec pour objectif « de trouver un accord pour une sortie de crise sociale qui soit satisfaisante (…) ». En effet, suite à cette rencontre, ils indiquaient, eux aussi par voie de communiqué, avoir « décidé de coordonner leurs efforts afin de mener une action commune pour faire entendre la voix des agents de la Collectivité trop longtemps en souffrance et exiger plus de respect dans l’exercice de leurs missions et d’accélérer dans le cadre d’un calendrier précis la régularisation des carrières de l’ensemble des agents avant la mise en place de la Ligne Directrice de Gestion ».
Mercredi avait lieu une nouvelle rencontre, au cours de laquelle les syndicats ont passé en revue les 30 revendications portées par UNI.T978 dans le préavis de grève. Le départ de la DGS a été abordé en fin de réunion et les membres du syndicat ont demandé aux élus de se prononcer sur l’ensemble des points évoqués. Jeudi une nouvelle réunion était programmée après que les neuf élus présents la veille aient débattus des sujets. Dans un communiqué la Collectivité informe que cette réunion a été interrompue dès le début par les syndicalistes qui ont à nouveau quitté la table des négociations, sans toutefois en préciser les raisons. Hier, la rue et l’accès à la Collectivité étaient toujours bloqués, rendant impossible bon nombre de démarches pour les citoyens saint-martinois.
 
UNI.T 978 répond
Le syndicat UNI.T978 a souhaité répondre au préfet sur certains commentaires concernant leur blocage de la Collectivité par voie de communiqué. Extraits.
UNI.T978 « regrette les nombreux commentaires à très forte connotation raciste et communautariste en réaction à des articles de presse ou sur les réseaux sociaux (...) Partout en France, faire grève c’est procéder à la cessation collective et concertée du travail en vue d'appuyer des revendications professionnelles. Quand UNI.T 978 a décidé de faire grève, notre motivation n’était autre que de faire entendre les revendications professionnelles des fonctionnaires territoriaux (...) Le droit de grève est un droit fondamental reconnu par le préambule de la Constitution de 1958(...)».
Sur la question des compétences extérieures, et plus particulièrement sur les propos du Préfet qui indiquait que « la richesse du pays est de pouvoir fonctionner avec des expériences d’ailleurs », le syndicat pose la question de savoir si « le territoire serait incapable de trouver les bonnes solutions aux problèmes qu’il connait, quand, partout en France, le fait régional semble avoir pris une place incontestable dans la représentation positive qu'ont les Français de la diversité ? ».
Concernant la DGS, il indique que « le représentant de l’Etat fait un raccourci impressionnant en affirmant que son départ, demandé par les grévistes, n’avait autre fondement que le fait qu’elle vienne de métropole ou au motif qu’elle soit blanche ». Le syndicat précise n’avoir jamais parlé de « blanc ».
UNI.T978 rappelle « qu’en 2003 quand, à l’issue du référendum, le choix des urnes a été en faveur de l’évolution statutaire, il était question de bâtir un projet de société qui laisse plus de place aux initiatives locales, à la créativité et à l’affirmation de la personnalité Saint-Martinoise et d’orienter cette évolution vers une plus grande justice sociale en favorisant une meilleure intégration des Saint-Martinois dans le développement économique et une réelle solidarité au sein de la population (...)».
En conclusion, il revendique le fait que cela se concrétise et précise qu’il « n’a jamais été question de rejeter qui que ce soit » et qu’il est juste « question de repositionner les priorités afin de donner du sens à notre projet de territoire ».
 

By continuing your visit to this site, you accept the use cookies to make statistics of visits.