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Saint-Martin reçoit la 24ème Conférence des Présidents des Régions Ultra Périphériques d’Europe

07 February 2020
La conférence annuelle des Présidents des RUP se tient depuis mercredi à Saint-Martin. Un enjeu majeur pour les neuf territoires qui, en unissant leur voix, ont plus de poids pour faire valoir leurs spécificités et leurs besoins auprès de l’Union Européenne.
 
La conférence réunit les délégations des Açores, Madère, Les Canaries, Mayotte, la Réunion, la Martinique et la Guadeloupe... et à partir d’aujourd’hui de Guyane. À l’occasion de la session interne d’hier, sans la présence des états membres (France, Portugal et Espagne) ou des représentants de la Commission Européenne, Daniel Gibbs présentait le bilan de sa présidence.
Lors de la conférence de presse qui s’est tenue à mi-journée, il a rappelé les enjeux économiques qui s’inscrivent dans le renouvellement des institutions de l’Union (Parlement européen et commission européenne) et dans les nouvelles priorités politiques de la Commission européenne.
 
Des objectifs ambitieux mais réalistes
 
L’enjeu d’une telle union est effectivement essentiellement financière. Les Présidents de RUP œuvrent auprès de l’Union Européenne pour que leurs besoins soient pris en compte et qu’aucun de ces territoires ne soit lésé. D’où la signature d’une déclaration commune, adopté à l’unanimité sans un seul amendement.
La reconnaissance des spécificités territoriales, la solidarité européenne envers les RUP, la prochaine période de programmation 2021-2027, étaient au cœur des discussions, mais d’autres sujets comme la croissance bleue et verte et le changement climatique étaient également au centre des débats. Dans les objectifs fixés, figurent en effet la prise en compte des RUP dans les programmes LIVE, pour l’environnement ou MIE pour les transports, etc. Pour Saint-Martin, le Président Gibbs souhaite l’obtention de programme propres avec des crédits répondant aux besoins, la classification en région NUTS 2 (Nomenclature des unités territoriales statistiques), en clair permettant l’application des politiques régionales, ainsi que le renforcement et l’adaptation assouplie du FSUE (fonds de solidarité de l’Union Européenne).
 
La défense du statut des RUP
 
Saint-Barth a fait le choix du statut de Pays et Territoire d’Outre-Mer (PTOM) qui dépendent constitutionnellement de quatre États membres de l’Union européenne (Danemark, France, Pays-Bas et Royaume-Uni). Saint-Martin a choisi le statut de RUP estimant qu’il est plus approprié à la défense de ses intérêts à Bruxelles même si les contraintes administratives sont plus lourdes. Permuter sur un statut PTOM n’est donc pas à l’ordre du jour, ni pour Saint-Martin ni pour les représentants des RUP présents qui estiment que les RUP sont mieux accompagnées par l’UE et que sortir de ce statut pour bénéficier d’une fiscalité différente serait risqué.
La conférence se poursuit aujourd’hui en présence des Présidents et des représentants de l’Union, de la commissaire Élisa Ferreira et des eurodéputés Y.Omarjee et S. Bijoux. Cette session sera suivie de la cérémonie de passation de la présidence pour l’année à venir à Soibahadine Ibrahim-Ramadani, représenté par son vice-président Mahomed Sidi, pour le territoire de Mayotte.
 
 

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