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Lucette Michaux-Chevry démissionne de ses mandats

14 February 2019
Véritable coup de tonnerre dans le milieu politique guadeloupéen, l’ancienne ministre sous Jacques Chirac, figure emblématique du monde politique qui aura été présidente du Département puis de la Région Guadeloupe, députée, sénatrice…, Lucette Michaux-Chevry, a annoncé la semaine dernière sa démission de son poste de présidente de de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe et de son mandat de conseillère communautaire.

C’est une nouvelle affaire judiciaire à laquelle elle est mêlée, et qui implique également son petit-fils, Alexandre Penchard ainsi que sa fille, Marie-Luce Penchard, qui aura motivé Lucette Michaux-Chevry, 89 ans, à se retirer de la vie politique. Une annonce faite au micro de Radio Guadeloupe 1ère où elle évoque de façon grandiloquente, vouloir protéger sa famille : "Ce n'est pas un aveu de faiblesse, mais le geste d'une mère, d'une grand-mère, qui ne supporte pas que ses enfants, ses-petits-enfants, soient injustement mis en cause en raison de ses activités politiques", a-t-elle affirmé. Et d’ajouter : « Ce qui me fait mal, c’est qu’indirectement, par la dureté de mes combats politiques, par ma résistance à refuser certaines choses, j’ai fait souffrir Octave, Marie-Luce, et aujourd’hui je fais souffrir mes petits-enfants. Je crois qu’aucune mère ne peut tolérer cela. Ce dont je suis fière c’est que j’ai fait la démonstration qu’en tant que femme, j’ai émancipé la femme et montré à la femme guadeloupéenne qu’on pouvait gérer la Guadeloupe. Et je l’ai gérée avec excellence. »

FIN DE CARRIÈRE POLITIQUE, MAIS CONTINUITÉ DES AFFAIRES JUDICIAIRES

Alexandre Penchard, sa mère Marie-Luce Penchard, et Lucette Michaux-Chevry, avaient été placés en garde à vue puis relâchés mi-janvier dans le cadre d'une affaire de détournements de fonds présumés. Au terme de leur garde à vue tous les trois avaient quitté les locaux de la police judiciaire, sans être mis en examen. 
Si Lucette Michaux-Chevry ferme la page d’une carrière politique de près de 60 années, les guadeloupéens devraient toutefois toujours entendre parler d’elle sur un terrain judiciaire. En effet, l’ancienne avocate devrait être amenée à être entendue au sujet de nombreuses autres affaires dans lesquelles elle serait citée. Une première convocation devant le tribunal correctionnel est annoncée pour le 14 juin prochain pour une affaire de favoritisme dans un marché de transports publics. 

DETTE DE 75 MILLIONS D’EUROS

Les colonnes du Parisien révèlent de leur côté le gouffre financier laissé par la « Dame de fer guadeloupéenne », avec une dette de 75 millions d’euros (pour 80 000 habitants), composée  de 55 M€ de factures impayées et de 20 M€ de dette financière, selon le document communiqué par la direction des finances publiques de la Guadeloupe (DGIFP). Des montants qui auraient été communiqués en ce début de semaine par le Préfet Gustin lors d’une réunion avec les élus de la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbes.

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