Deux premières pour Avenir Saint-Martin : le choix de l’Héritage à Colombiers comme lieu de présentation et une liste menée par quelqu’un non originaire de l’île. La séance a débuté par une minute de silence en hommage au jeune homme assassiné la semaine précédente dans ce quartier. Pour le reste, la présentation se voulait résolument positive, placée sous le défilé des couleurs de l’arc en ciel, pour exprimer la diversité des colistiers et le renouvellement dont l’île à besoin, a indiqué la tête de liste.

 

 

Treize hommes et treize femmes, saint-martinois d’adoption pour la majorité, arborant des T-shirts blancs, bleus, rouges, violets ou verts pour symboliser cette diversité, se sont présentés à l’assistance à l’instar de la N°2 de la liste, Sofia Carti-Codrington, née en république dominicaine, Jean-Paul Fischer né à la frontière allemande (N°3) ou Maud Ascent-Gibs (N°4) originaire de Saint-Barthélemy … leur dénominateur commun est de vouloir faire changer les choses et tous parlent d’équipe et non pas de leader. Le crédo d’Avenir Saint-Martin est de soutenir un projet, des idées et une liste … pas un homme.
L’intervention de Jean-Paul Fischer, pour la première fois N°3 sur une liste électorale, était attendue. L’homme d’affaire a indiqué cependant que son engagement n’était pas dans l’objectif de faire carrière en politique, mais que « la société est en crise et l’affrontement entre les communautés peut arriver et être problématique ». Pour Jean-Paul Fisher, comme pour tous les colistiers, il ne faut plus tenir compte de la couleur de peau et tout le monde doit pouvoir vivre ensemble.

 

 

« Chez les concurrents certains ont joué à l’euro million pour financer leurs projets. Daniel Gibbs n’a pas été capable pendant cinq ans d'entretenir les cimetières, n’a pas respecté la tradition et les saint-martinois, on ne peut pas lui faire confiance ». Partant du postulat de Jean-Paul Fisher, Avenir Saint-Martin veut redonner de l’espoir à la population et plus particulièrement donner une chance aux jeunes.
Le parti présente un programme basé sur l’insertion et s’appuie sur les périmètres budgétaires de la Collectivité et les possibilités d’investissements. Dans ce cadre, il propose la création de 200 emplois pour les jeunes, par quartier, et en liaison avec les associations et les entreprises d’insertion pour un montant de 2M d’euros. Dans les autres actions prioritaires à court terme (2022-2023) arrivent le nettoyage de l’île, l’amélioration de l’habitat pour les personnes âgées, le traitement des espaces verts publics (dont les cimetières assurés par les entreprises d’insertion), la création d’une piste d’entrainement sécurisée pour les deux roues, l’amélioration immédiate du réseau routier et la création d’une déviation par Friar’s Bay (20M d’euros).
Concernant les marchés, ils seront soumis à clause d'insertion et l’ensemble des satellites de la collectivité (comme la Semsamar, dont Yawo Nyuiadzy est l’actuel président) seront soumis à la même règle.
Un observatoire de la commande publique sera créé et les règles d’attribution des marchés seront redéfinies pour favoriser les entreprises locales. En parallèle, un programme de formation et de promotion pour le personnel de la Collectivité sera mis en place avec pour objectif de créer sous deux ans une administration composée en majorité de cadres locaux. Enfin une cellule d’intelligence économique, à laquelle seront associés les socio-professionnels de l’île, identifiera les projets à développer.