Comme elle l’avait annoncé avant l’été, la Collectivité a porté son choix sur un opérateur unique pour assurer la production et la distribution de l’eau, ainsi que l’assainissement.  C’est avec le Groupe Saur, que les élus Yawo Nyuiadzi  et Marie-Dominique Ramphort et les techniciens et président de l’Etablissement de l’Eau et de l’Assainissement (EEASM), respectivement Patrick Lenz et  Dominique Riboud, ont mené des négociations acharnées pendant plusieurs semaines pour aboutir à leurs fins : un seul délégataire du service public pour les trois fonctions relatives à l’eau, et une réduction des prix de l’eau pour le consommateur. 

BAISSE DE 13% DU PRIX DE L’EAU ET SEULEMENT DEUX TRANCHES TARIFAIRES

Exit donc les Véolia, UCDEM et Générale des Eaux. La nouvelle délégation de service public avec la SAUR prend effet au 1er décembre pour une période de dix ans.  Exit aussi les trois tranches tarifaires qui avaient cours jusqu’alors, pour ne laisser place qu’à deux tranches tarifaires : la tranche dite sociale qui va de 0 à 30 m3 et la tranche tarifaire supérieure à 30 m3 qui concerne essentiellement les hôtels et autres guest-house. Les usagers de cette première tranche devraient dans un premier temps voir les factures d’eau réduite d’environ 13% du m3 d’eau consommé, ce qui représente une diminution d’environ 40 cents par m3. 
Pour les hôtels et les autres structures grosses consommatrices d’eau, la facture devrait pouvoir être réduite d’environ 30%. « Le fait de n’avoir plus que deux tranches tarifaires devraient inciter les hôtels à ne plus opter pour leurs propres stations de production d’eau, et nous pouvons ainsi réintégrer ces consommateurs dans les amortissements de nos installations. C’est du tout bénéfice ! », précisait le Président de l’EEASM, Dominique Riboud.   « L’objectif à atteindre est une diminution de 1euros/m3 dans les 3 ans à venir », insistait le Président Gibbs qui félicitait ses équipes pour « l’excellent travail de négociation entrepris avec La Saur : « Rien n’était évident : Nous avions de grands exigences et la Saur faisait face à de grandes incertitudes, notamment au regard de l’importance des impayés, environ 20%… ». Des impayés dont l’objectif ici aussi est de réduire la facture à seulement 5% dans les trois années à venir.