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Le contrôle aux frontières pourrait durer 1 mois

Le contrôle aux frontières pourrait durer 1 mois

05 August 2020
Depuis vendredi dernier, et face à la propagation du virus en partie hollandaise, les autorités locales de l’Etat français ont décidé, unilatéralement, de procéder à nouveau à des contrôles aux 4 points de la frontière entre le sud et le et le nord de l'île. Cette situation pourrait durer 1 mois. Impliquant déjà une crise économique et sociale, la crise sanitaire pourrait bien engendrer une fracture encore bien plus profonde sur l’île. Celle de la division d’un peuple.
 
Franchissement de la frontière impossible aux points de Cupecoy et d’Oyster Pond et contrôle unilatéral effectué par les forces de l’ordre françaises aux points de Bellevue et de Belle Plaine. Telle est la configuration diplomatique du territoire depuis vendredi dernier. A noter que le point de contrôle de contrôle à Bellevue n’est pas situé directement au niveau de la frontière, mais au milieu de la route de Bellevue, près de l’entrée du jardin des « Rastas ». Questionnée à ce sujet, la préfète Feucher explique avoir suivi les recommandations du président Gibbs, qui, eu égard au symbole de Concorde que représente le monument érigé à Bellevue, souhaitait que ce contrôle soit placé en retrait.
 
Quelque 300 attestations supplémentaires accordées par la préfecture
 
La préfète Sylvie Feucher entend ainsi dissuader les résidents de la partie française de se rendre en partie hollandaise et profiter des divertissements, notamment nocturnes, qui y sont proposés. Elle souhaite également ralentir la circulation des populations du sud, où des clusters du virus sont
désormais avérés, vers le nord. Une gestion compliquée de ce contrôle, d’autant que de nombreuses personnes, résidentes de la partie hollandaise, occupent des emplois ou sont entrepreneurs en partie française, et vice-et-versa. Car jusqu’à ces derniers mois, rien n’était encore venu entraver la libre circulation des populations sur l’ensemble du territoire. Toutefois, aux 700 autorisations préalablement délivrées au cours de la première période de contrôle des frontières, en avril et mai derniers, la préfète indique avoir délivré environ 300 autorisations supplémentaires pour cette seconde période.
 
2 pays, 2 gestions diamétralement opposées
 
On assiste néanmoins d’un côté de l’île à une gestion de l’épidémie qui ressemble au principe de l’immunité collective, telle que celui appliqué aux Pays-Bas et dans d’autres pays d’Europe, et de l’autre de côté à un repli sur soi, avec en épée de Damoclès la possibilité « de reconfinement très localisée », comme l’a annoncé le week-end dernier le premier ministre de la république française, Jean Castex. En effet, alors que la partie hollandaise, s’ouvre à nouveau au monde et n’impose aucune nouvelle restriction malgré le nombre galopant du nombre de cas positifs au Covid-19 sur son territoire, la partie française qui recense pour l’heure 7 cas actifs, tend, elle, à se replier sur elle-même, au gran dam de ses forces vives. Bien mis à mal, le slogan fétiche du territoire, « One Island, one people », n’a plus rien de « friendly »… Et pourrait laisser place à un autre slogan « un contre tous… et tous contre un » !

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