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Crise politique à Sint Maarten en plein chaos

07 November 2017

Alors que les habitants de la partie sud de l'île tentent de se relever, de reconstruire, de survivre… le gouvernement s’entre-déchire. Une motion de défiance a été votée par le parlement à l’encontre de six ministres sur sept du gouvernement. Et des élections législatives anticipées sont fixées au 8 janvier prochain.

Le premier ministre William Marlin et les ministres Silveria Jacobs, Rafael Boasman, Christopher Emmanuel, Mellissa Arrindell-Doncher et Richard Gibson Sr. ont été la cible d’une motion de défiance prononcée par le parlement, présidé par Sarah Wescott-Williams.  Seul le ministre Emil Lee n’a pas été épinglé. Suite à cet événement, le premier ministre William Marlin a porté la démission de son gouvernement au gouverneur Eugene Holiday, entrainant par-là la dissolution du parlement. Un décret signé par Eugène Holiday en date de vendredi 3 novembre dernier précisant une dissolution du parlement au 31 janvier 2018. Des élections législatives anticipées sont fixées au lundi 8 janvier 2018.
Un conflit qui fait suite à la polémique qui enfle les débats depuis plusieurs semaines, à savoir des conditions fixées par le gouvernement des Pays-Bas au préalable d’un financement pour la reconstruction de cette partie de l’île.
En effet, le gouvernement néerlandais impose à Sint-Maarten la création d’une chambre d’intégrité contrôlé par lui, afin de créer une transparence sur l’utilisation des fonds, et le renforcement du contrôle des frontières par la Royal Dutch Maréchaussée. Deux conditions sine qua non pour l’aide financière à la reconstruction, qui aurait été refusées par le premier ministre de Sint Maarten William Marlin.

«  C’est une honte ! » pour des députés de la seconde chambre du parlement des Pays Bas

Les députés de la deuxième chambre du parlement néerlandais André Bosman du parti libéral démocrate VVD et Ronald van Raak du Parti socialiste (SP) ont déclaré vendredi dernier « que ces élections anticipées sont déplacées », eu égard au contexte actuel vécu par les populations de l’île.

"Je comprends parfaitement que le Parlement de Saint-Martin ait adopté une motion demandant la démission du Premier ministre William Marlin. Mais ce que je ne comprends pas, c'est que Marlin a appelé à des élections anticipées. Cela crée des tensions inutiles et retarde le processus de lancement du Fonds de Reconstruction. Encore une fois, aucune décision n'a été prise dans le meilleur intérêt des personnes qui souffrent déjà suffisamment », a déclaré Bosman dans une interview accordée au Daily Herald.
Les deux hommes politiques ont par ailleurs félicité la motion de défiance votée contre le gouvernement Marlin, une décision selon eux qui va dans le sens de l’intérêt de la population locale.

Toujours selon ces deux députés de la deuxième chambre, « le contrôle supplémentaire sur les finances et la frontière vise à s'assurer que les emplois seront destinés à la population locale, a déclaré Van Raak. Des emplois qui sont très importants du fait de l’effondrement de l’activité touristique. Nous devons veiller à ce que la reconstruction crée des emplois pour les habitants de l'île et relance l'économie ».
Les fonds pour la reconstruction de Sint-Maarten devraient être des sujets évoqués lors des débats sur le budget 2018 prévus cette semaine à La Haye. (Sources Daily Herald)

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