La Ligue de Saint-Martin est membre de la Concacaf depuis 2013, et a été membre associé pendant plus de vingt ans. Pour le président de la Ligue de Football de Saint-Martin, Fabrice Baly, les discussions ont tourné autour de l’agrandissement et du développement de la Ligue. « Nous avons quelques points à élaborer, comme l’intégration au sein de la FIFA, les programmes de développement Concacaf, mais aussi des projets de sport-tourisme que nous envisageons », explique Fabrice Baly.
Outre ces différents points, les membres de la Ligue saint-martinoise ont profité de cette venue pour faire des visites de terrain pour que le président de la Concacaf « puisse voir où nous en sommes, ce que nous avons, voir les difficultés, mais aussi voir nos progrès, afin qu’il puisse, éventuellement, nous accompagner de manière très large sur ces différents points de développement ».

Travailler ensemble pour améliorer le football

En visite éclair de 24h sur le territoire, Victor Montagliani estime que le travail fait par le président Baly et son équipe « est très important, non seulement pour Saint-Martin, mais aussi pour la Concacaf ». Montagliani assure que la mentalité de la Concacaf a beaucoup changé, « nous sommes partenaires, il nous faut travailler ensemble pour améliorer le football, non seulement avec les pays, mais avec les membres de la Confédération ».
Le président de la Concacaf affirme que les décisions que la Ligue de Saint-Martin a prises, il y a trois ou quatre ans envers les jeunes, « sont très importantes. Le futur du football à Saint-Martin est bon ».
Montagliani considère, qu’en partenariat avec la Fédération Française de Football (FFF) et la Concacaf, il est possible d’organiser « dans le futur » des événements à Saint-Martin avec les U13 et les U15.
Quant à savoir si Saint-Martin intègrera, un jour, la FIFA, Victor Montagliani précise qu’il y a aussi « trois autres membres de la Concacaf qui ne sont pas membres officiels de la FIFA ; la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane (…) Je sais qu’il y a un dialogue entre les quatre territoires et la FFF. Je suis très clair avec mes membres, nous sommes avec eux pour y arriver », mais pour cela « il faut un accord entre la FFF et les membres ».

Un retard structurel de 35 ans

En mai 2015, les quatre territoires ont eu l’occasion de rencontrer le secrétaire d’Etat aux Sports, Thierry Braillard, « qui nous a dit que ce n’était pas possible parce que si Saint-Martin, un jour se qualifie, qu’est-ce qu’on fera à ce moment-là », précise Fabrice Baly.
Tout en affirmant que « malgré ça, la Fédération reconnaît que nous avons un retard structurel important. Entre 20 et 25 ans pour la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, et jusqu’à 35 ans pour Saint-Martin. Ce qui est énorme ».
Selon Fabrice Baly, le président de la FFF est ouvert au dialogue « pour voir les éventualités. Aujourd’hui, il y a des possibilités pour pouvoir discuter des modalités et des possibilités d’aller plus loin dans ce dispositif ».
Affaire à suivre…