Avec virulence, le président et ses vice-présidents s’interrogeaient hier matin, lors de l’installation de ce COPIL, sur les raisons qui ont conduit l’Etat à une telle précipitation pour, premièrement, élaborer la révision du PPRn et deuxièmement, l’appliquer par anticipation. « Un projet érigé et dirigé par l'Etat dont la teneur globale n’a été portée à la connaissance des élus que courant du mois de juin dernier », a rappelé Daniel Gibbs, justifiant ainsi ce que certains qualifient de « réaction tardive ». Un projet de PPRn, qui plus est, a été rejeté en bloc par les élus en Conseil territorial de juillet, par le CESC, par les parlementaires, par les socioprofessionnels et par la population en général. « A quoi servent alors les élus du peuple qui n’ont alors été que très peu concertés et qui se voient imposer un document contraignant et restrictif ? », insistait le président.
Face aux enjeux cruciaux que peut impliquer la révision du PPRn, en termes de développement économique qui repose essentiellement sur le secteur du tourisme, de constructions de nouveaux équipements et de programmes immobiliers, d’attractivité pour les investisseurs étrangers, de l’impact sur les assurances et leurs primes, l’objectif de ce COPIL est de travailler en concertation avec l’ensemble des forces vives volontaires pour présenter un projet qui sera en adéquation avec ces mêmes enjeux et sera dans le respect de la population quant à ses habitudes de vie qui sont ancestrales, ainsi que de la culture et du fonctionnement insulaires.

 

 

Le président est allé jusqu’à remettre en cause la crédibilité des travaux de relevés de mesures des zones submergées par la mer, réalisés par le CEREMA, quelques semaines après le passage de l’ouragan Irma : « Nous pouvons en effet nous interroger quant à la précision des mesures réalisées à partir des laisses de mer, relevées plus d’1 mois après le passage du cyclone, et quant à la connaissance précise de la topographie, de l’altitude ou de la bathymétrie, c’est-à-dire de la profondeur de nos baies. Pourquoi, par ailleurs, le CAUE, organisme avec lequel nous travaillons habituellement n’a-t-il pas été concerté ? », scandait le président.

 

 

Selon un calendrier défini (lire en encadré), les 4 comités techniques thématiques, COTECH, se réuniront dès le mois de septembre, et à leur issue, la 1ere réunion du COPIL étant programmée pour le 20 septembre. Quatre autres réunions COTECH auront lieu en octobre avec la réunion du COPIL le 18 octobre qui verra la restitution des travaux et la rédaction d’un document final. Finalisé, le projet de concertation devra être validé en conseil territorial courant novembre avant d’être transmis aux services de l’Etat. A noter que les réunions des COTECH seront ouvertes à tout public désireux de partager son expérience et d’apporter sa contribution aux travaux.

 

L’aménagement du territoire et le développement économique
La cohésion sociale et le cadre de vie
La valorisation du patrimoine, de la Culture et du sport
La protection et la valorisation du patrimoine naturel : la terre et la mer.

Calendrier des réunions :
Mardi 10 septembre
Jeudi 12 septembre
Mardi 17 septembre
Jeudi 19 septembre
Restitution des travaux lors de la réunion du COPIL le vendredi 20 septembre
Mardi 1er octobre
Jeudi 3 octobre
Mardi 8 octobre
Jeudi 10 octobre
Restitution et finalisation des travaux lors de la réunion COPIL le vendredi 18 octobre.