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Pascale Averne dans le microscope de la justice

18 octobre 2019

Une perquisition a été menée mardi matin au domicile guadeloupéen de Pascal Averne qui a donné suite à un placement en garde à vue. Il serait inquiété pour des faits présumés de détournement de fonds publics et de concussion dans le cadre de cumul de fonctions occupées dans des collectivités de Guadeloupe. Des informations révélées dans les colonnes de Guadeloupe 1ere.


Après avoir quitté Saint-Martin fin 2014, Pascal Averne a intégré le cabinet de la mairie de Basse-Terre, dont la maire est Marie-Luce Penchard, fille de Lucette Michaux-Chevry. La justice enquête sur une rémunération soupçonnée d’être indue pour ce poste de directeur de cabinet, qui caracole avec les 8000 euros mensuels, hors primes. Il lui serait également reproché d’avoir dans le même temps, cumulé pendant deux années, en 2015 et 2016, un autre emploi, acceptant la nomination à un poste de collaborateur de cabinet à la Région Guadeloupe, percevant là une rémunération de 4000 euros mensuels. Pascal Averne a récemment été nommé directeur de la Sem Patrimoniale. Il est ressorti libre à l’issue de sa garde à vue, mercredi en fin de matinée. Comme pour tout citoyen, à ce stade de la procédure, le principe de la présomption d'innocence prévaut.

Dans les affaires saint-martinoises pendant 10 ans

Pour mémoire, Pascal Averne avait rejoint en 2004 la commune de Saint-Martin de l'époque. Recruté par le maire Albert Fleming, alors que Lucette Michaux-Chevry avait perdu la présidence de la Région Guadeloupe, et qu’il se retrouvait alors disponible. Pascale Averne confiait lors de son pot de départ de Saint-Martin, en décembre 2014 : « C’est mon ami Jean-Paul Fischer qui m’a convaincu de venir à Saint-Martin ». Son principal challenge était alors de redresser les finances de la commune qui affichaient un déficit de 21 millions d’euros, en vue de l’évolution statutaire vers une collectivité territoriale d’outre-mer. On se souvient qu’il y était parvenu par un tour de « passe-passe », transférant les dettes liées à la gestion de l’eau qui était alors gérée par une régie de la commune vers un établissement public créé pour l'occasion, l'Etablissementdes Eaux et de l’Assainissement de Saint-Martin (EEASM).  

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