C’était la promesse faite à l'issue de la première série des quatre réunions dans les quartiers : présenter les cartes avec les codes couleurs et le règlement général pour chaque zone. Mais la carte tant attendue n’a fait qu’une très brève apparition lors de cette nouvelle présentation qui s’est tenue en présence d’une petite quarantaine de personnes seulement à la Cité Scolaire jeudi dernier.

 

 

En préambule le Préfet avait cependant pris les devants indiquant « le but de cette deuxième phase est de faire apparaitre concrètement les propositions du rapport Lacroix, le futur règlement et la cartographie qui y est associé. Il y aura des frustrations, car je prends mon temps ». Pour le Préfet il s’agit également de prendre en compte l’étude des cas particuliers (en juin tous les mercredis matin sur rendez-vous auprès de la DEAL). Il a annoncé qu’il y aurait surement des modifications suite à ces rencontres et aux quatre réunions prévues de façon à ce que l’enquête publique se déroule au mieux.
La présentation a donc débuté par le calcul du risque et des différentes zones où il s'applique avec en regard les conditions de la reconstruction. Une présentation très technique qui n’a pas captivé l’auditoire. Les services de la DEAL ont cependant poursuivi avec les études des mesures de réduction de la vulnérabilité.

 

 

Le public présent attendait une cartographie claire, et une partie de la population se désintéresse déjà du sujet et n’était effectivement pas au rendez-vous en ce jeudi soir. Parmi les personnes présentes, plusieurs ont fait remarquer que la population n’avait plus le temps car cela fait quatre ans qu’elle attend de savoir.
Les représentants de Soualiga United sont montés au créneau estimant que si aucun élément nouveau n’était présenté, il était inutile de tenir ces réunions publiques : « Vous avez essayé de survoler une question de fond, car on ne parle plus de réduire la vulnérabilité, mais de respecter les prescriptions. Il n’y a que des promesses. Quand vous aurez des réponses concrètes, convoquez la population. Pour écouter la même chose, cela n’a pas de sens ... ».
En effet , dans cette présentation apparaissent des « mais », comme l’a souligné une participante, induits par les études géotechniques et structurelles. Les propriétaires devront faire appel à un architecte pour fournir une attestation de réalisation de ces études avant d’entamer toute reconstruction. L’État étudie les solutions avec les associations d’architectes de Saint-Martin et de Guadeloupe. Une réunion est prévue en ce sens le 1er juin pour déterminer également les solutions financières possibles pour venir en aide aux habitants.
En clair, reconstruire oui, sur toutes les zones oui, mais en respectant les normes et en fournissant des assurances de réduction de la vulnérabilité. Le ressentiment des personnes présentes était que l'Etat essaie de faire passer la pilule en douceur. L’autre inquiétude de la population est que la carte et le règlement ne soient présentés que peu de temps avant l’enquête publique, ce qui pourrait déclencher de vives réactions.

 

 

Des remarques entendues par le Préfet qui veut éviter de recréer la situation de décembre 2019. Serge Gouteyron assure que le règlement et la carte seront élaborés avec la population et que s’il était nécessaire de prolonger l’enquête publique d’une semaine, il le fera (elle est prévue sur quinze jours début juillet). Il retient également la suggestion d’organiser des permanences dans les quartiers. Quant à la suite des réunions, une conférence de presse se tiendra ce mardi matin, sur le calendrier à venir qui pourrait donc être amené à évoluer. Les informations en temps réel seront communiquées sur la page Facebook du journal – Le 97150.