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Pour la communauté éducative, trop c’est trop !

11 janvier 2019
Depuis lundi dernier, jour de rentrée des vacances de Noël, le collectif PEP (Parents élèves professeurs) et les syndicats SNES-FSU et SPEG des 1ers et 2nd degrés, bloquent l’accès à la Cité scolaire dès 6h30 le matin. Une colère qui est montée en puissance face au chantier de construction des classes mobiles qui n’est toujours pas achevé, malgré tous les effets d’annonce faits précédemment. Le collectif conviait la presse mercredi en fin de journée pour s’expliquer.

«On nous abreuve de mensonges depuis le début. Les classes mobiles devaient être livrées à la rentrée de septembre, puis au retour des vacances de la Toussaint, puis au retour des vacances de Noël… Et lundi, nous n’avons pu que constater que rien n’est achevé. Aujourd’hui, d’ailleurs, plus personne n’est en mesure de nous donner une date de fin ! C’est incroyable », expliquent en colère les membres du collectif qui demandent haut et fort au président Gibbs « de sortir de son silence pour lever toute l’opacité de ce dossier ». Toujours selon le collectif, « l’entrepreneur en charge du chantier serait incontrôlable et ingérable » et il n’y aurait ni architecte ni maître d’œuvre pour le suivi du chantier. L’architecte originel des petits immeubles mobiles aurait même été étonné et aurait confié être « perturbé de voir son plan non respecté ». « D’où sort-il cet entrepreneur ? Quelle est-cette entreprise ? Comment est-il possible de n’avoir aucun moyen de pression sur cet entrepreneur pour que les travaux soient réalisés en conformité avec la demande faite de départ et en respectant les délais ? ». 

LE COLLECTIF ÉVOQUE « LA NÉGLIGENCE DU SERVICE PUBLIC »

Pour le collectif, trop c’est trop et ils dénoncent haut et fort l’irresponsabilité de tous, de la Collectivité et de l’Education nationale : « nos enfants sont en danger ! Des dangers physiques d’abord, du fait des  conditions d’accueil qui sont dangereuses dans cet établissement, mais ils sont aussi en danger face à une scolarité qui n’est pas normale. Les enfants de Saint-Martin n’ont pas accès au service public comme leurs droits leur permettent. Nous parlons de négligence du service public ». Et les membres du collectif souhaitent désormais faire en sorte que tous ces problèmes récurrents remontent à Paris : « Arrêtons de dire que tout va bien ! Le Recteur doit prendre conscience que tant qu’il ne relaiera pas à Paris les problèmes rencontrés ici à Saint-Martin, rien ne pourra évoluer ». 
Et c’est le sens que le collectif souhaite donner à la rencontre qu’il entend bien avoir aujourd’hui, vendredi, avec le recteur qui avait prévu de se rendre sur place pour inaugurer les nouvelles classes mobiles et qui finalement assistera à une énième réunion de chantier. Une réunion à laquelle le collectif espère que tous les protagonistes seront présents, afin d’éviter une bonne fois pour toutes de se renvoyer la balle sur ce chantier sans fin.


 
 UNE SITUATION PLUTÔT SAINE DANS LES COLLÈGES ET LYCÉES 
 
Lors du bilan sur la sécurité à Saint-Martin, dressé par le lieutenant-colonel Manzoni lundi dernier, était abordée la situation dans les établissements scolaires et plus particulièrement dans ceux du secondaire. Un recrudescence des bagarres à la Cité Scolaire a été constatée en décembre, mais essentiellement à la sortie de l’établissement et non pas dans son enceinte. Des bagarres, souvent pour des motifs futiles, qui ont été rapidement désamorcées grâce à l’action conjointe de la brigade juvénile de la gendarmerie, de la police territoriale et de l’équipe mobile de sécurité. A noter que cette dernière est constituée de trois agents, recrutés et financés par l’éducation nationale, qui tournent entre le lycée professionnel et la cité scolaire. En lien étroit avec les gendarmes, ils permettent d’éviter la majorité des conflits. En parallèle et à titre préventif, la gendarmerie organise périodiquement des patrouilles et des contrôles à l’entrée de ces deux établissements scolaires avec une fouille systématique des sacs. Des actions qui ont permis de mettre fin à deux petits trafics de stupéfiants. Le commandant Manzoni note que malgré la surpopulation de la Cité Scolaire, la situation est plutôt saine, tout comme au LPO, et qu’il n’y a pas eu de faits graves à déplorer jusqu’à présent. 

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