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Lâchers de ballons biodégradables : une hérésie !

Lâchers de ballons biodégradables : une hérésie !

12 janvier 2024

Dans notre édition de vendredi 5 janvier dernier, nous publiions un article relatant du lâcher de ballons orchestré par la Collectivité à l’occasion de l’avènement de la nouvelle année. Notamment de la réaction de l’association Sint Maarten Pride Foundation, qui s’insurgeait de cette opération, au regard des conséquences désastreuses sur l’environnement en général et les océans en particulier de ces matériaux lâchés dans les airs. Sur nos réseaux sociaux, la Collectivité réagissait à cet article en précisant : « Il s’agit de ballons biodégradables. La Collectivité a veillé à ce qu’ils le soient ».  

« L’APPELLATION BIODÉGRADABLE NE PEUT EN AUCUN CAS ÊTRE PRÉTEXTE À L’ABANDON DANS LA NATURE » (ADEME)

Certes, des ballons biodégradables… Mais ce que dit l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, l’ADEME, reste quand même sans équivoque sur la notion de biodégradabilité : « l’appellation biodégradable, compostable ou plus généralement dégradable ne peut en aucun cas être prétexte à l’abandon du produit dans la nature ». L’ADEME enfonce le clou en précisant que les ballons biodégradables ne sont pas une solution respectueuse de l’environnement, expliquant que les termes « biodégradables » et « compostables » ne sont actuellement soumis à aucune réglementation ou norme. De plus, cette dégradation ne s’effectue que dans des conditions spécifiques au bout d’un temps déterminé, qui peut aller de 3 mois à plusieurs années.

A savoir, un ballon même sous l’égide de l’appellation « biodégradable », est généralement composé de latex, certes un produit naturel transformé, mais une fois dégonflé ou explosé, c’est une pluie de morceaux de latex qui retombe dans la nature et les océans. Des lambeaux particulièrement dangereux pour la faune terrestre et marine. Les poissons en effet les confondent avec des leurres et s’en nourrissent, les tortues s’étouffent avec et les requins en possèdent dans leur estomac. Idem pour les oiseaux. Et c’est sans prendre en compte les ficelles ou autre matériau qui y sont attachés et qui s’envolent avec les ballons… Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP) les ballons sont dans le top 10 des déchets récréatifs retrouvés sur le littoral.

En conséquence, même nommés « biodégradables », les ballons représentent un danger notoire pour l’environnement et ses espèces vivantes ! 

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