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Rentrer sur le territoire, pour les étudiants, ce n’est pas gagné !

Rentrer sur le territoire, pour les étudiants, ce n’est pas gagné !

05 mai 2020
Lors de son annonce du 13 avril le président Macron indiquait que les réouvertures des universités et des écoles d’études supérieures ne seraient programmées que pour la rentrée universitaire de septembre. A la suite de cette annonce, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, annonçait le 20 avril, deux mesures d’accompagnement en faveur des étudiants ultramarins en confinement dans l’Hexagone. Puis, samedi 2 mai, la ministre publiait un nouveau communiqué, qui semblait rétracter les premières annonces d’aide faites…

Effet d’annonce ?

Deux mesures d’accompagnement des étudiants ultramarins annoncées le 20 avril : le lancement d’un recensement des étudiants souhaitant rentrer dans leur territoire, par le biais d’une plateforme à laquelle les étudiants devaient se faire connaître, avant le 2 mai ; le lancement d’un appel à projet pour renforcer l‘accompagnement social des étudiants ultramarins. Annick Girardin indiquait alors que le gouvernement souhaitait aider les étudiants ultramarins qui ont « d’ores et déjà fourni de gros sacrifices face à la crise du Covid-19. Une majorité d’entre eux a continué à lutter au quotidien contre l’épidémie en restant dans leur logement ou chambre universitaire. Le gouvernement continuera de les soutenir afin qu’ils puissent se concentrer sur l’essentiel : la réussite de leurs études. Une nouvelle étape s’engage parallèlement : permettre à celles et ceux qui le souhaitent un retour dans leur territoire dans les meilleures conditions sanitaires possibles pour eux et pour leurs proches. »
A ces annonces du 20 avril, les étudiants ultramarins confinés déjà depuis plus d’un mois dans des logements bien souvent très exigus, retrouvaient le moral, pensant pouvoir bientôt rentrer chez eux.

Strictes conditions de retour et billet à la charge des étudiants

Sauf que samedi 2 mai, la ministre des outre-mer leur adressait une missive semblant plutôt les décourager de l’idée de rentrer dans leurs territoires respectifs, sous couvert de la décision de « limiter fortement les arrivées de personnes », afin de protéger les territoires de la propagation du Covid-19. Elle annonçait que l’organisation des retours devait se faire selon de strictes conditions, sous la responsabilité des étudiants eu égard à leurs examens, en respectant les consignes de quatorzaine dans des centres d’hébergement dédiés, et en tout état de cause, le prix de billet de retour restant à la charge des étudiants et de leur famille. Les étudiants bénéficiant du passeport mobilité de LADOM, généralement les étudiants boursiers, gardent leur billet financé en tout ou partie dans les conditions habituelles de prise en charge des billets retours.

LADOM propose toutefois une aide

Pour les autres, le billet de retour reste à leur charge. Certes, ces étudiants avaient déjà un billet de retour, pour lesquels les compagnies ont proposé des avoirs. Mais pour reprendre un nouveau billet, les étudiants sont soumis aux conditions tarifaires prohibitives pendant la période, et ils doivent faire une rallonge importante à leur avoir pour acheter un billet pour une autre date. Beaucoup d’entre eux ne sont pas en capacité de pouvoir le faire, et du coup, préservent leur billet de retour pris avant la crise sanitaire, et restent confinés dans leur petit logement. A ceux-là, il leur est conseillé de se rapprocher de LADOM, qui indiquait par voie de communiqué hier qu’une prise en charge de 50% de leur billet était possible, dans le cadre du Passeport pour la mobilité des Etudes. Idem pour les stagiaires de la formation professionnelle, qui peuvent également prétendre à une prise en charge de 100% de leur billet de retour.
La communication avec LADOM ne s’opère que par le biais de l’espace personnel de l’étudiant accessible à partir du lien suivant : https://mobilite.ladom.fr/accueil

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