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Les exploitants des Carbets crient à l’arnaque

Les exploitants des Carbets crient à l’arnaque

14 août 2020
En octobre 2018, la Collectivité annonçait le début du chantier, avec deux mois de retard et affirmait « le souhait d’être prêt pour la prochaine saison était un vœux pieux, le site des carbets sera en mesure d’accueillir les touristes, au mieux, en janvier 2019 » Et effectivement c’était au mieux, car un an et demi plus tard, le vœux n’a toujours pas été exaucé.
 
Onze mois plus tard, septembre 2019, Steven Patrick, élu en charge de l’urbanisme, affirmait lors d’une conférence de presse que les permis de construire avait été accordés pour la majorité et que les travaux pour la viabilisation du terrain (eau, électricité) et l’aménagement des parties publiques (parking, toilettes …) allaient débuter. Nouveau bond dans le temps, onze mois plus tard, août 2020, les services de la Collectivité sont sur le terrain à la demande des détenteurs des AOT furieux : rien n’est terminé, les problèmes techniques s’accumulent et on leur réclame des loyers avant même la construction de leurs établissements, qui elle était à leur charge.
 
Un point crucial : les loyers
 
Sur les huit restaurants, deux ont obtenu leur AOT en février 2019 et les autres en août 2019. Cependant la signature a eu lieu, pour tous, en août 2019. Steven Patrick avait promis une exonération des loyers jusqu’à ce que cette partie de la plage de la Baie Orientale puisse être exploitée.
Aujourd’hui le Trésor Public réclame les arriérés de loyers depuis février 2019 pour Orange Fever et Aloa (qui n’est pas encore reconstruit) et depuis août 2019 pour les autres. Une régularisation dans le cadre règlementaire et administratif qui stipule que toute personne occupant le domaine public est redevable. Les représentants de la Collectivité n’étaient pas en mesure de dire si cette régularisation s’appliquait aussi aux boutiques et kiosques.
Les restaurateurs s’estiment floués et demande à la Collectivité de respecter son engagement et que les contrats soient établis à partir de la date d’exploitation, identique pour tout le monde, à savoir janvier 2021 compte tenu des difficultés économiques actuelles.
 
Les autres points litigieux
 
Finalement le 9ème établissement à l’extrémité de la plage ne verra pas le jour, du fait de sa proximité avec un water sport, occasionnant une gêne sonore et olfactive pour une activité de restauration.
Les kiosques annoncés comme des boutiques d’accessoires sont équipés en eau et en électricité … les restaurateurs veulent l’assurance qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale avec des ventes de boissons par exemple. Certains restaurants et l’ensemble des boutiques n’ont pas encore débutés leurs travaux, préférant attendre la fin de la saison cyclonique. Ils souhaitent qu’une date soit déterminée pour les travaux afin de ne pas impacter ceux qui pourront relancer leur activité à la fin de l’année.
Concernant les parties communes, les problèmes se multiplient. Les exploitants demandent à ce que les toilettes publiques, dans leur état post Irma soient nettoyées et fermées en attendant leur réfection, que le parking soit aplani pour permettre aux voitures de se garer, que des emplacements soient prévus pour les bus, qu’un second local poubelle avec tri sélectif soit créé (actuellement un seul pour l’ensemble du site), que les barrières de sécurité mise en place et oubliées par la société de construction soient enlevées, que les parties communes soient entretenues, que l’éclairage public soit opérationnel, que le problème des égouts qui débordent depuis trois semaines soit solutionné, etc …
Les exploitants présents lors de cette réunion pour les établissements Chez Léandra, Orange Fever, le String, Aloa et Sun Beach demandent à ce qu’un médiateur soit désigné pour communiquer avec les différents services concernés par les Carbets et éviter l’écueil des nouveaux chargés de dossiers (qui découvrent le site) à chaque nouvelle saison.
 
Réponses de la Collectivité
 
A l’issue de la réunion, les deux représentants de la Collectivité indiquent que les toilettes publiques seront fonctionnelles fin octobre, début novembre, que l’aplanissement du parking doit être vu avec le Conservatoire du Littoral et que la demande du local poubelle est prise en compte. Pour l’éclairage tout comme pour la pompe pour les égouts, il manque encore une liaison avec les compteurs EDF posés cette semaine seulement et qui devraient être mis en service d’ici quinze jours.
A la question, pourquoi en 2020 les problèmes perdurent et pourquoi le chantier dont la Collectivité était maître d’œuvre pour les parties communes n’est pas terminé, le représentant de l’urbanisme répondra « il y a eu un hiatus quelque part ». Définition du Larousse : manque de continuité, interruption posant problème, contradiction dans une œuvre, un discours, une suite d'événements : un hiatus entre les discours tenus et les réalisations concrètes !
 

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