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Le PPRN 2021 commence à se dévoiler

Le PPRN 2021 commence à se dévoiler

03 juillet 2021
Le voile se lève peu à peu sur ce que sera le PPRn 2021. Au stade où en sont les travaux, le préfet Serge Gouteyron affirme que les reconstructions seront possibles partout, quelle que soit la couleur donnée sur la cartographie des zonages, sous réserve d’apporter les preuves de réduction de la vulnérabilité. Quant aux constructions nouvelles dans les zones où le risque est moyen à fort, elles pourront être possibles si un projet de rénovation urbaine ou un aménagement global visant à réduire les risques est envisagé. Lesquels projets dépendent quant à eux du Plan d’Aménagement et de Développement de Saint-Martin (PADSM), qui relève de l’urbanisme, compétence de la Collectivité. Les constructions nouvelles seront en revanche interdites dans les zones à risque très fort.
La première des quatre réunions du second cycle de concertation avec le public, a eu lieu sans encombre en fin de journée de mardi devant un public clairsemé, à la Cité Scolaire de la Savane, pour un focus sur le Quartier n°2. Les services de la DEAL ont mis à profit le mois de mai pour recevoir les publics se trouvant dans des situations particulières. Des études sur le terrain ont également été réalisées, et l’utilisation d’un nouvel outil existant depuis 2019, LITTO3D, a permis de redessiner certaines zones, en maximisant partout où cela était possible la notion de croisement entre l’aléa et le risque. Le logiciel LITTO 3D permet en effet de mieux définir les reliefs et les altitudes. Ces secteurs surélevés ont ainsi pu être soustraits des zones à risque de submersion marine, permettant une redéfinition de la cartographie des zones à risque. « Nous avons ainsi pu réduire sensiblement la bande de précaution, et de fait, certaines zones qui avaient été classées dans des secteurs à niveau de risque élevé ont été rétrogradés à des niveaux inférieurs », ont indiqué les services de la DEAL.
Les services de l’Etat ont donc découpé la cartographie des risques en 4 zones : zone à risque faible (bleu clair), zone à risque moyen (bleu foncé), zone à risque fort (rouge clair) et zone à risque très fort (rouge foncé). Pour l’heure, cette cartographie n’est pas encore définitive, a indiqué le préfet Gouteyron, elle sera encore peaufinée au cours du mois de juillet, nommé « Le mois de la DEAL ». Car après le mois de juin pendant lequel la DEAL a consacré ses mercredis pour des entretiens avec une trentaine de personnes présentant des particuliers, courant de ce mois de juillet, les cas particuliers pourront être étudiés à tout moment de la semaine, avec des « zooms » possibles sur les secteurs particuliers.

La balle dans le camp de la Collectivité ?

Le préfet Gouteyron a également indiqué qu’une fois validé, le PPRn sera révisable, tenant compte des projets d’aménagement global permettant une réduction de la vulnérabilité mené dans le cadre du futur PDASM.
Une fois validé, il reviendra donc à la Collectivité de mettre en œuvre ces projets d’aménagement global qui permettront les constructions nouvelles dans les zones de risque moyen à risque fort (voir ci-dessous le détail des zones).
A noter également que, que contrairement au PPRn 2011, le projet de PPRn 2021 permet la reconstruction des bâtiments dans les zones à risque très fort.
Le second cycle des ces réunions se poursuit jusqu’au jeudi 8 juillet. Hier soir, c’était au tour des habitants du quartier de Quartier d’Orléans d’être conviés à cette concertation 5COLL7GE DE Quartier d’Orléans), mardi 6 juillet, la concertation publique se déroulera à Marigot (Collège du Mont des Accords) et jeudi 8 juillet à Sandy Ground (Ecole Aline Hanson).
 
Zone à risque faible
(zone la moins exposée à l’aléa submersion marine, pas de choc mécanique des vagues)
• Reconstructions possibles avec mesure de réduction de la vulnérabilité et dans le respect de la réglementation des documents d’urbanisme en cours.
• Nouvelles constructions ou nouveaux aménagements autorisés sous réserve qu’ils se situent au-dessus de la cote de référence (moins d’1 mètre), et qu’ils respectent les prescriptions réglementaires (paracyclonique, eaux usées et pluviales…)

Zone à risque moyen
(zone où il existe un danger important sur les personnes et sur les biens, car aléa fort sur des secteurs à forte urbanisation)
• Reconstructions possibles avec mesure de réduction de la vulnérabilité et dans le respect de la réglementation des documents d’urbanisme en cours.
• Nouvelles constructions sont autorisées si il existe un dispositif de rénovation urbaine prenant en compte une réduction de la vulnérabilité ou d’un aménagement global réduisant la vulnérabilité.
• Les nouvelles constructions sont également autorisées dans les dents creuses sous réserve que les lieux de sommeil soient situés au-dessus de la cote de référence, soit 1.20m et qu’elles respectent les prescriptions d’urbanisme.
 
Zone de risque fort
(zone où le danger est important et les enjeux nombreux avec une submersion marine et un choc mécanique des vagues)
• Reconstructions possibles avec mesure de réduction de la vulnérabilité et dans le respect de la réglementation des documents d’urbanisme en cours.
• Les nouvelles constructions sont autorisées si il existe un dispositif de rénovation urbaine prenant en compte une réduction de la vulnérabilité ou d’un aménagement global réduisant la vulnérabilité et sont soumises à prescriptions.
• Ces nouvelles constructions sont également autorisées dans les dents creuses sous réserve qu’elles ne contiennent pas de lieux de sommeil et qu’elles respectent les prescriptions. Sont donc autorisés ici les constructions de commerces, de restaurants, garages,…)
 
Zone de risque très fort
(zone où le risque est très fort et où le danger est maximal avec une submersion marine et un choc mécanique des vagues)
• Reconstructions possibles avec mesure de réduction de la vulnérabilité et dans le respect de la réglementation des documents d’urbanisme en cours.
• Constructions nouvelles interdites sauf pour de nouveaux édifices publics ou des infrastructures portuaires.
 

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