Le 97150 : Quand êtes-vous arrivée à Saint-Martin ?

Isabelle Coutens : Toulousaine d’origine, je suis arrivée pour la première fois à Saint-Martin en 1993 après avoir été diplômée et ça a été un vrai coup de coeur. Je suis restée plusieurs années mais, après mon divorce, j’ai dû rentrer en hexagone dans mon fief à Toulouse. Pour autant, Saint-Martin me manquait. C’est en rencontrant mon second époux que je l’ai convaincu de me suivre et de partir à Saint-Martin, j’ai ouvert mon cabinet dentaire, et je ne suis plus jamais repartie.

Le 97150 : De quoi parle votre roman ?

Isabelle Coutens : C’est un roman sentimental qui se déroule au Nouveau-Mexique dans la région de Messa Verde, sur le territoire des anciennes tribus amérindiennes Hopi. À travers le roman, le lecteur est témoin de deux histoires d’amour, la première vivant au XIIIe siècle, la seconde de nos jours. Ces deux histoires vont finir par se croiser et concorder sous l’oeil de Kokopelli, divinité locale encore célébrée aujourd’hui… mais je n’en dirai pas plus aux lecteurs !

Le 97150 : Pourquoi avoir choisi de situer votre histoire au Nouveau-Mexique ?

Isabelle Coutens : C’est un projet que j’ai depuis des années. J’aime énormément cette région ; avec mon mari nous séjournions régulièrement là-bas. J’ai décidé de me lancer dans ce roman suite à ces voyages il y a cinq ans maintenant. Malheureusement, mon mari est tombé gravement malade à cette époque et nous a quitté depuis ; j’ai mis l’écriture en suspens à ce moment-là. J’ai été extrêmement soutenue par mes proches et mes deux filles et j’ai recommencé à écrire. J’ai achevé mon roman il y a maintenant plusieurs mois ; les choses se sont accélérées depuis. Je vais essayer d’organiser une présentation officielle de mon livre ici à Saint- Martin.

Le 97150 : Quels sont les thèmes abordés ?

Isabelle Coutens : L’amour a une place très forte dans mon roman. Avec les épreuves que j’ai vécues, je sais bien que la vie est fugace et qu’il faut profiter des bons moments, de ses proches ; l’amour pour moi est essentiel. Les voyages, la liberté sont également des notions importantes. C’est aussi un roman assez féministe. J’ai deux enfants et aujourd’hui deux petites filles et je voulais leur laisser quelque chose. Dans mon roman, les femmes ont des caractères assez forts, c’est également l’image de la femme que je veux leur donner, des femmes fortes, battantes et autonomes. D’ailleurs, l’un des personnages du roman s’appelle Louise qui est le prénom d’une de mes petites filles.

Le 97150 : Comment avez-vous réagi à l’annonce de la publication de votre roman ?

Isabelle Coutens : Je ne suis qu’à mon premier roman, quand on m’a appris qu’il allait être publié, j’ai versé une larme, je n’y croyais pas. J’ai toujours évolué dans un cercle littéraire, certains membres de ma famille avaient déjà écrit des romans mais de là à penser qu’un jour j’allais être publiée… forcément, j’ai pensé à mon père et à mon bien-aimé, je regrette qu’ils ne soient plus là pour le voir. C’est vrai que j’ai été très soutenue dans l’écriture de mon livre, cela a été du travail car j’ai une profession mais j’arrive à m’organiser, j’écris la nuit, ce qui est pratique (rires). J’ai d’ailleurs commencé l’écriture d’un second roman, mais je n’en dirai pas plus !