Accueil

Incendie Geminga : une cagnotte en ligne pour les commerçants sinistrés

Incendie Geminga : une cagnotte en ligne pour les commerçants sinistrés

19 mars 2024

Plusieurs semaines après l’incendie qui a ravagé le chantier naval Geminga à Sandy Ground le 25 février, la famille d’un des commerçants touchés a décidé de mettre en ligne une cagnotte solidaire.

«C’est très difficile », confie Nathalie Perquin. «Nous avons tout perdu ». Compagne d’un des commerçants possédant un atelier d’équipements de bateaux, elle témoigne : «Mon compagnon est à deux ans de la retraite, son matériel, son atelier, ses économies, tout est parti en fumé », annonce-t-elle. Dans la nuit du 25 février, un incendie s’est déclaré sur le chantier naval de Geminga à Sandy Ground vers 3h00 du matin. Présents sur place, les pompiers avaient réussi a éteindre le feu vers 5h00 du matin. Au total, cinq ateliers ont été totalement détruits.

«UN PROJET DE VIE PARTI EN FUMÉE»

Pour Nathalie, difficile de trouver un moment d’apaisement depuis l’incendie, la détresse est toujours présente. «Mon compagnon n’arrive pas à parler de l’incendie, le coup est trop dur pour lui », confie-t-elle. «Je me sentie impuissante ; c’est à ce moment-là que j’ai eu envie de faire quelque chose à mon niveau. Avec ma fille, j’ai créé une cagnotte ouverte à tous», ajoute-telle. Mis en ligne la semaine dernière, la cagnotte intitulée « Artisans sinistrés par le feu sur l’île de Saint-Martin » a pour but de récolter des fonds afin de permettre aux quatre commerçants sinistrés de pouvoir relancer leurs activités. Dans son message adressé aux lecteurs, Nathalie ne cache pas son désespoir. «Comme beaucoup de commerçants, nous avons été durement frappés par la tempête Irma », écrit-elle. «Certains de ces artisans ont vu s’engloutir dans les flammes de leur atelier l’intégralité de leurs outils de travail, des équipements pour leur propre bateau, du matériel cumulé au fil des années », poursuitelle.

«Un projet de vie est partie en fumée, sans possibilité de dédommagement », conclut Nathalie. Sur le chantier de Geminga, la précarité des commerçants est d’autant plus grande que la plupart d’entre eux ne détiennent pas d’assurances, faute de bail d’habitation avec le propriétaire.

La perte de matériel pour les commerçants du chantier s’élèvent à environ 120 000 euros. Aujourd’hui Nathalie compte sur la solidarité des habitants saint-martinois. «Je me dis que si chacun met juste un tout petit peu, alors nous autres, commerçants sinistrés, nous pourrons voir le bout du tunnel ».

Lien de la cagnotte : https://gofund.me/6ab48bde

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.