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Deux rapports signalent les mauvaises conditions de la prison de Pointe Blanche

19 October 2018
Le Conseil de la Justice des Pays-Bas vient d’épingler, dans deux rapports, le gouvernement de Sint-Maarten après avoir examiné la situation du centre pénitentiaire et du centre de détention provisoire de Pointe Blanche. Deux rapports réalisés sur la base d’observations et de recommandations émises en 2013, 2014, 2016 et 2017.
 
En fin de semaine dernière, le Conseil de la Justice annonçait, dans un communiqué, qu’après des conclusions alarmantes dans les rapports de 2016 et 2017, la situation était à son plus bas niveau et estimait que la spirale descendante devrait bientôt être renversée, car en 2018 les circonstances se sont encore aggravées. Si les cyclones Irma et Maria pouvaient expliquer une certaine détérioration actuelle, et même si la direction de la prison de Pointe Blanche a apporté quelques améliorations, le défi auquel elle est confrontée est illusoire.
Le Conseil se demande comment cela est possible dans le cadre du suivi, du contrôle, de la surveillance et des garanties, tout en soulignant que le gouvernement, dans son ensemble, avait une responsabilité à ce sujet. Des organismes externes ont évalué, depuis 2007, les conditions de détention dans la prison et le centre de détention provisoire, et tous les rapports ont révélé de graves défaillances, même si des recommandations d’amélioration ont été faites à plusieurs reprises.
L’institution néerlandaise avait exprimé sa grave préoccupation au vu de la détérioration de la situation à la prison de Pointe Blanche dans deux rapports rédigés fin 2014, car des incidents comme l’évasion d’un prisonnier et l’assassinat d’un prisonnier montraient clairement que les circonstances à affronter n’incitaient pas à être optimiste.
 
Des conditions de travail extrêmement dangereuses
 
Le Conseil avait annoncé, en septembre 2016, que les deux établissements devaient être inspectés en 2016 et 2017 à la demande du ministre de la Justice du Royaume et dans le cadre du suivi des recommandations du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants.
Le Conseil signale que le problème est si grave qu’il dépasse l’acceptabilité des normes minimales, et il a été amené à conclure que, dans le contexte de la situation déplorable déjà observée en 2016, aucun changement substantiel n’avait été initié. D’autre part, il est souligné les risques importants et inacceptables pour la société, lorsque les détenus sont libérés, car il n’y a pas du tout de programme de resocialisation.
Compte tenu de l’état général de la prison et de ses conséquences dans la pratique quotidienne, le Conseil conclut que la prison est actuellement inadéquate pour la détention et comme lieu de travail. Et de demander, instamment, aux parties responsables, de prendre les décisions indispensables et de mettre en œuvre des mesures structurelles.
Le Conseil termine en précisant qu’il est conscient que les conclusions des différents rapports sont pour la plupart négatives, mais il souligne le fait qu’une partie du personnel se présente au travail tous les jours, malgré des conditions de travail extrêmement dangereuses.

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