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Condamnation du jeune homme de la photo polémique avec le Président Macron

Par Valérie DAIZEY
19 October 2018
Une affaire qui fait déjà les choux gras de la presse nationale… En effet, le jeune R.F., rendu célèbre malgré lui par une surexposition médiatique au cours de la visite du Président Macron fin septembre dernier, était jugé mercredi en comparution immédiate pour des faits de détention et de transport de pochons de cannabis et d’ecstasy en état de récidive légale, ainsi que pour des faits de violences volontaires sur des personnes détentrices de l’autorité publique, en l’occurrence des gendarmes.
 
R.F., le jeune résident de Quartier d’Orléans, qui avait eu la surprise de voir pénétrer dans son appartement sinistré le Président Macron en personne et avait reçu une leçon de morale « les yeux dans les yeux » par le Chef de l’Etat, se retrouvait devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin pour y être jugé en comparution immédiate, à la suite d’une interpellation « musclée », vendredi 12 septembre dernier.
Ce jour-là, les gendarmes sont en opération de surveillance à Quartier d’Orléans. A leur vue, R.F. qui possède une sacoche à la main, tente de s’enfuir et escalade un portail. Sa sacoche reste coincée de l’autre côté du portail. Deux gendarmes se lancent à sa poursuite, et voyant que R.F. tente de dégager sa sacoche coincée dans le portail, l’un des deux gendarmes donne un coup de pied dans le portail. Celui-ci s’ouvre et vient taper le visage de R.F. qui, sonné, se met en position de défense. Un gendarme tente de le contenir en lui bloquant les bras. R.F. cherche à se dégager en donnant des coups de pieds. Trois gendarmes arrivent alors en renfort et ont dû employer la force pour le maîtriser.
La Police territoriale qui était également dans l’opération de surveillance arrive également sur les lieux, en compagnie du chien de recherche, qui détecte rapidement les substances illicites dans la sacoche de R.F, au total 25 pochons de cannabis (20.35 gr) et 0.62 gr d’ecstasy. Au moment d’être emmené par les forces de l’ordre, R.F. aurait crié en anglais à des jeunes présents sur les lieux « Allez chez moi et videz la maison ». Menotté, R.F. est conduit à la gendarmerie où il y est placé en garde-à-vue. De l’argent, 36 euros et 124 dollars sont également retrouvés sur R.F.
Reconnaissant les faits, R.F. explique toutefois que c’est une de ses connaissances qu’il a rencontré à sa sortie de prison, en mai dernier, qui lui aurait confié la sacoche contenant les stupéfiants. Et à la barre, il explique qu’à la vue des gendarmes il a pris la fuite, sachant qu’il était en possession de ces produits. Il nie également être trafiquant de drogue et affirme être activement en recherche de stages et de formation pour se réinsérer dans la société.
Ce qui sera confirmé par l’association Sem Ta Route (association de la Semsamar) qui aurait indiqué à l’avocate de R.F. que « c’est un candidat très motivé, à qui il faut laisser une chance » et lui aurait réservé une place dans une formation de plomberie qui doit débuter début novembre.
Sur les trois gendarmes reconnus comme victimes pour avoir reçu des coups de pieds pendant l’interpellation, un seul a souhaité se constituer partie civile. Les trois gendarmes ont minimisé les faits en expliquant que R.F. avait eu un instinct de défense en donnant ces coups de pieds. Celui qui s’est constitué partie civile demandait néanmoins des dommages et intérêts à hauteur de 800 euros.
Le Procureur Octuvon Bazile, après avoir fait la morale sur le respect sans faille et l’obligation d’obéir que doit avoir tout citoyen envers les personnes détentrices de l’autorité publique, demandait de juger le prévenu coupable pour des faits de rébellion et non pas de violences volontaires.
Il requérait 8 mois de prison avec un aménagement de la peine, comme le port d’un bracelet électronique. Le tribunal relaxait le prévenu pour les faits de violence et le déclarait coupable pour les autres chefs d’accusation, le condamnant à 8 mois de prison dont 4 avec sursis avec un aménagement de peine et une mise à l’épreuve de 18 mois. Le jeune homme qui avait déjà une épée de Damoclès sur la tête avec quatre années de sursis pour deux condamnations différentes précédentes, est ressorti libre du tribunal.
 
Valérie DAIZEY

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