Skip to main content

18 et 12 ans de prison pour les braqueurs de la bijouterie Goldfinger

Par Valérie DAIZEY
16 October 2018
On se souvient de ce fait divers qui avait semé la terreur en plein cœur de Marigot, en milieu de matinée d’un mercredi d’octobre de 2014. La bijouterie Goldfinger située rue de la République, à Marigot, faisait l'objet d'un braquage musclé, avec prise d'otage et plusieurs échanges de coups de feu avaient été échangés entre les braqueurs et les forces de l’ordre.
Le procès de deux braqueurs sur les trois à l’origine des faits s’est tenu la semaine dernière à la Cour d’Assises de Basse-Terre. Ils ont écopé d’une peine de 18 et 12 ans de prison ferme.
 
A l’époque, un communiqué de la gendarmerie relatait les faits suivants :
« Il est aux environs de 10h30 du matin, en ce mercredi 22 octobre 2014, quand trois individus armés pénètrent dans la bijouterie de la rue de la République, à Marigot. Ils cassent les vitrines présentoirs et enfouissent dans un sac une quantité importante de bijoux, dont de nombreuses montres en or. Une employée parvient à donner l’alerte. Les gendarmes arrivent rapidement sur les lieux, alors que les individus sont encore dans l’enceinte du magasin.
À l’ouverture de la porte automatique, les gendarmes se trouvent nez-à-nez avec trois malfaiteurs qui ouvrent aussitôt le feu à trois reprises en direction des forces de l’ordre. À cette occasion, deux gendarmes se trouvant à l’extérieur sont légèrement blessés par des éclats de verre. Les quatre militaires se replient, s’abritent en protection derrière leur véhicule et sont rejoints par une deuxième patrouille. Les trois malfaiteurs quittent ensuite le commerce en prenant en otage le manager de la bijouterie qu’ils tiennent en joue avec une arme à feu. Ils tirent à nouveau à trois reprises en direction des gendarmes qui ne ripostent pas compte tenu de la présence de l’otage.
Les malfaiteurs prennent la fuite à pied, en direction de la Marina Fort Louis puis braquent le conducteur d’un véhicule et s’en emparent, en laissant sur place l’otage et le conducteur. Arrivés au niveau du restaurant le Yacht Club, les malfaiteurs sont bloqués par un autre véhicule de patrouille de gendarmes. Les trois malfaiteurs sortent du véhicule et tentent de s’enfuir. L’un d’entre eux menace les gendarmes avec son arme alors qu’un deuxième transporte le sac contenant leur butin. Malgré les sommations, un des malfaiteurs tire à nouveau. Bien qu’un gendarme mobile riposte, les trois malfaiteurs poursuivent leur fuite en abandonnant leur butin et en continuant de tirer. Les malfaiteurs en fuite se retrouvent alors face à une patrouille composée de trois autres gendarmes. À leur vue, deux malfaiteurs se rendent et le troisième parvient à s’enfuir. Au total ce sont quatorze tirs d’arme à feu qui ont eu lieu : neuf de la part des malfaiteurs et cinq de la part des forces de l’ordre ». L’opération aura mobilisé une cinquantaine de gendarmes plus des agents de la police aux frontières et de la police territoriale.
 
Sept heures de délibéré
 
Les trois individus se sont avérés être des ressortissants du Vénézuela, âgés d’une vingtaine d’années et arrivés à Saint-Martin quelques jours avant leur braquage. Les deux individus interpellés ont été déférés en Guadeloupe pour y être placés en détention provisoire dans l’attente de leur procès. Le troisième a finalement été retrouvé à Saint-Domingue suite à un mandat d’arrêt international et également placé en détention dans l’attente de son extradition vers la France. Un quatrième individu, saint-martinois, soupçonné de s'être rendu complice en hébergeant les individus et en les véhiculant, était également placé en détention provisoire, puis libéré et placé sous contrôle judiciaire.
Les deux vénézuéliens et le saint-martinois comparaissaient toute la semaine dernière devant la Cour d’Assises de Basse-Terre.
Le Parquet requérait une peine de 22 ans de prison à l’encontre de celui qui a tiré les coups de feu, une peine de 16 ans pour celui qui n’a pas tiré mais portait le sac contenant le butin et 5 ans à l’encontre du complice saint-martinois.
Après en avoir délibéré pendant sept heures, le tribunal a finalement condamné les deux vénézuéliens à 18 ans et 12 ans de prison ferme. Le saint-martinois jugé complice des faits et poursuivi pour association de malfaiteurs a été condamné à une peine de 3 ans, dont deux avec sursis. Comme il a déjà effectué une année en détention provisoire, il est sorti libre de la Cour d’Assises. Le quatrième individu qui se trouve en détention à Saint-Domingue sera jugé une fois qu’il aura été extradé vers la France.
Valérie DAIZEY

By continuing your visit to this site, you accept the use cookies to make statistics of visits.