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La Semaine de la presse dans les écoles : Interview radio du préfet Vincent Berton par les élèves du collège Mont des Accords

Par La rédaction
31 March 2023

Dans la poursuite de la Semaine de la presse et des médias dans les écoles, après l’interview du vice-recteur, c’était au tour du préfet délégué Vincent Berton de répondre hier au micro des élèves du Collège Mont des Accords dans le studio de la radio scolaire (102.1 FM). Nous restituons ici cette interview enregistrée et diffusée sur les ondes. La série de ces interviews s’est clôturée par celle du président Louis Mussington que nous publierons dans notre prochaine édition.

Rodriana (3e Prévert) : bonjour Monsieur le préfet délégué de Saint-Barthélemy et Saint- Martin. Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?

Vincent Berton : Bonjour à tous et aux auditeurs de la Radio scolaire 102.1. Pour retracer brièvement mon parcours, après avoir fait mes études à Sciences-Po, je suis entré dans la marine nationale en tant qu’officier. J’avais envie de voyager, de découvrir le monde… J’ai ensuite entamé une seconde carrière, préfectorale et j’ai exercé les fonctions de sous-préfet. En Corse, en Guyane, à Marseille… et j’ai été nommé il y a presque un an jour pour jour comme préfet délégué de Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

Gabriel (3e Prévert) : En tant que préfet délégué, quelles sont vos missions ?

Vincent Berton : Mes missions sont très vastes et variées. Avant tout, je suis représentant de l’Etat et du gouvernement sur le territoire et mes missions consistent à mettre en oeuvre ici les différentes politiques publiques. Parmi les principales missions qui sont sous mon autorité, il y a la sécurité avec la gendarmerie, les pompiers, l’assistance aux personnes vulnérables, l’hébergement d’urgence… mais aussi la sécurité par rapport à des événements climatiques ou autres catastrophes naturelles. Je dois également faire respecter la loi, le droit. Je ne suis pas un juge mais je peux saisir la justice si la loi n’est pas respectée. Un autre volet de mes missions, important sur le territoire, c’est la coopération internationale avec la partie hollandaise. Ici, la situation est unique et avec la partie hollandaise nous travaillons ensemble sur des sujets communs : l’eau, l’éducation, la santé, la sécurité, etc.

Gabriel (3e Prévert) : Quelle place accordezvous aux médias dans votre quotidien professionnel ?

Vincent Berton : Les médias ont une place centrale. Tous les matins, je lis la presse locale pour comprendre et analyser la manière dont sont analysées et retranscrites les actions que nous menons. Je prends connaissance également de la presse nationale et internationale pour m’informer de ce qui se passe dans le monde. Je suis attachée à la presse papier plus qu’à Internet, car quand avais votre âge, Internet n’existait pas. Au niveau de mon travail, la communication est primordiale.

Margaux (5e Césaire) : Quels moyens de communication avez-vous mis en place pour informer la population de vos décisions professionnelles ?

Vincent Berton : Nous avons plusieurs moyens. Nous organisons des conférences de presse sur des sujets précis, par exemple sur la sécurité routière, la vie chère, etc. J’invite alors les journalistes à venir pour leur exposer des décisions et je réponds à leurs questions. Nous publions également des communiqués de presse, aux médias et sur nos réseaux sociaux pour informer la population de certaines décisions.

Jocelène (3e Condé) : Le thème de la 34e édition de la semaine nationale de la presse et des médias dans l’école est « L’info sur tous les fronts ». Pensez-vous que ce thème est en rapport avec le fonctionnement actuel du monde de l’actualité ?

Vincent Berton : Cette question est difficile… Le mot « front » peut être considéré de plusieurs façons et pour moi il fait référence à la guerre. Les soldats partent sur les fronts. Le rôle des journalistes est de couvrir les événements qui se passent dans des pays en guerre et prennent des risques pour diffuser les informations et transmettre ce qui se passe dans ces pays. Il faut avoir le regard ouvert et curieux sur ce qui nous entoure… C’est comme cela que je conçois l’info sur tous les fronts. C’est un très beau thème de réflexion.

Glénika (3e Condé) : Pensez-vous que les jeunes se mettent en danger dans leurs rapports à l’information ?

Vincent Berton : Oui, les jeunes se mettent en danger. Mais quand on est jeune, le danger attire, c’est humain et normal. Avec les réseaux sociaux, le danger est de ne pas se rendre compte que ce que l’on croit rester en privé devient finalement ouvert au public et peut être utilisé contre vous. L’autre risque, c’est de devenir addict. Internet est un flux continu… Il faut avoir du discernement pour garder son libre-arbitre et faire la part des choses dans ce flux d’information. Encore un autre risque, c’est le renfermement sur soi, la perte des relations avec l’autre, seul face à son écran.

Loup (3e Condé) : Quels conseils pouvezvous donner aux jeunes qui sont accros au réseaux sociaux ?

Vincent Berton : Essayer de passer une journée sans écran devrait être une belle expérience ; Eteindre son portable ; Gérer la dépendance. Ecrire une vraie lettre à un ami vous permettra de vous rendre compte qu’elle aura une toute autre saveur, une autre valeur…

Rodriana (3e Prévert) : En cas de cataclysmes naturels, y a-t-il un plan de communication d’urgence afin d’informer la population de l’évolution de la situation ?

Vincent Berton : La gestion d’une catastrophe fait partie de mes missions. La communication est très importante dans ces situations pour rassurer la population et expliquer ce qui est mis en oeuvre. J’ai décidé d’intégrer les radios dans la cellule de crise (Radio Saint-Martin et SOS Radio) afin que les journalistes couvrent en direct les décisions. Nous avons également une antenne mobile qui peut être installée afin de pouvoir communiquer. Il faut mettre en place des moyens de communication très rapidement utilisables pendant une crise.

Margaux (5e Césaire) : Saint-Martin est partagée entre deux nations et plusieurs langues y sont parlées. Quelle est la langue privilégiée lors de vos échanges avec Sint Maarten ? Quels moyens de communication sont mis en place pour faciliter ces échanges ?

Vincent Berton : Dans le cadre de la coopération avec Sint Maarten, nous avons des échanges réguliers, une fois par mois, dans le cadre de réunion bilatérale. On échange en anglais, cela me fait travailler mon anglais, et quand c’est très technique, je fais appel à un traducteur. Mais nos relations sont très fluides.

Loup (3e Condé) : Si vous aviez à lancer une campagne d’information à destination des jeunes de notre âge, quel en serait votre thème principal ?

Vincent Berton : J’en aurais deux : l’addiction aux écrans et la sécurité routière.

Les élèves : Merci Monsieur le préfet délégué de nous avoir accordé cette interview.

Vincent Berton : Merci à vous pour ce temps d’échange très bien préparé !  

La rédaction

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