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Une formation pour lutter contre le harcèlement scolaire

Par Ann Bouard
21 March 2023

Pour la première fois, un dispositif national décliné dans chaque académie a été mis en place depuis la rentrée 2022 pour lutter contre le harcèlement scolaire dans tous les établissements.

Le programme « pHARe » a pour objectif d’arrêter un plan d’actions de prévention et de définir des outils et un cadre d’intervention précis. Une formation à l’intention des personnels impliqués dans le programme a débuté hier à Saint-Martin et se poursuivra tout au long de la semaine.

A ce jour beaucoup d’actions sont menées dans les établissements de manière ponctuelle, notamment lors de la journée nationale en novembre, mais aucun cadre n’avait été fixé pour aider le corps enseignant et le personnel amener à intervenir dans les établissements scolaires à faire la différence entre violences ou harcèlement etsavoir comment agir selon les situations. Il devient nécessaire dans une époque où le harcèlement prend des formes différentes de prévoir des outils pour permettre d’identifier et accompagner les enfants, parfois les parents. Le sujet est en effet important et constitue un véritable phénomène de société qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

PRÉVENIR, AGIR ET SUIVRE

A Saint-Martin les faits de harcèlement sont souvent noyés dans les actes de violences et il est difficile de faire le distinguo. Trouver les moyens et définir les critères qui permettent de caractériser les faits de harcèlement sont l'enjeu de cette formation d’une semaine suivie par 35 stagiaires (enseignants, directeurs d’école, assistantes sociales, infirmières, psychologues scolaires, Emas, Aps) de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Chaque personne formée aura ensuite pour mission d’identifier cinq personnes ressources, ellesmêmes amenées à suivre une formation. L’objectif est de constituer une communauté protectrice de professionnels pour les élèves.

Le signalement est la première étape, la plus importante, mais il dépend souvent de l’interlocuteur, chacun n’ayant pas la même perception d’une situation. D’où la nécessité de définir un cadre et de former les personnes.

La session a débuté lundi matin à l’école Omer Arrondell à Quartiers d’Orléans, avec des regards croisés sur le harcèlement qui ont d’entrée de jeu mis en exergue les différences de perception. Si certaines formes de harcèlement sont dans tous les états d’esprits, d’autres plus sournoises méritent d’être identifiées, car il existent plusieurs types de discriminations, il est nécessaire de prévenir également l’homophobie et la transphobie, etc. Sur ces points une assistance sociale, la maison de la protection des familles et l’association Safe intervenaient. Un éclairage sur la justice pénale a également été donné par France Victimes.

Aujourd’hui mardi, la formation se poursuit avec des ateliers sur les compétences psychosociales et mercredi seront abordés le risque suicidaire (Docteur Olivo, la Croix Rouge) et la gestion de crise. Jeudi seront organisés des ateliers sur la manière d’aborder les élèves lors de cours plus appropriés comme les arts plastiques, l’éducation musicale ou encore le théâtre. D’autres formations devraient suivre pour approfondir certains des sujets abordés.  

Ann Bouard

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