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Rentrée des enseignants et du nouveau vice-recteur

Par Ann Bouard
30 August 2022
Le nouveau chef du service de l'éducation nationale de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, Harry Christophe, donnait sa première conférence de presse hier soir. L’occasion pour le vice-recteur d’aborder dans les grandes lignes les principaux sujets de préoccupations pour l’année scolaire à venir.
S’il est encore trop tôt pour connaitre les effectifs, que ce soit en termes d’élèves scolarisés dans les établissements publics ou en termes d’enseignants, le vice-recteur assure cependant avoir un regard positif en tenant compte du baromètre de Saint-Barthélemy où tous les postes sont pourvus. Plus difficile de faire un état des lieux pour Saint-Martin puisque, écueil de l’éducation nationale, il faut attendre le jour de la rentrée pour savoir si tous les enseignants répondent à l’appel. Les ajustements se feront lors du premier trimestre et un petit groupe de contractuels est déjà prévu pour combler les manquements.
En termes de capacité, deux collèges sont déjà à leur capacité d’accueil maximale, et seul le collège Soualiga dispose encore de quelques places. Mais, assure le vice-recteur si le besoin s’en faisait sentir des classes pourraient être créées.
L’objectif du vice-recteur est, avec ses équipes, de ne pas se focaliser sur un seul des deux territoires. Son constat est que si les résultats sont de très bonne qualité à Saint-Barthélemy, les taux de réussite sont bien moindres à Saint-Martin, il faut garder pour objectif que tous accèdent à cette réussite malgré les différences entre les deux îles.
 
Remise en question ou continuité ?
 
C’est pourquoi, le projet le plus important pour Harry Christophe est la réussite scolaire à Saint-Martin. Son crédo : un pilotage de collectifs, avec à la fois des compétences et des gens qui s’engagent, pour faire évoluer les élèves. En termes de réussite, le champ le plus important à labourer est celui du lycée professionnel, avec des taux de réussite au CAP peu satisfaisants, mais qui relèvent d’une problématique nationale dans le choix de l’orientation des élèves, trop souvent fait par défaut: « il faut bonifier la connaissance des métiers par les élèves ».
Pour les classes bilingues, question politique, il indique être dans l’analyse des expériences menées, pour voir comment utiliser au mieux les potentiels pour faire réussir les élèves. Les différentes cultures portent des concepts différents qui impliquent une médiation et il souhaite évaluer les bénéfices pour peut-être, faire évoluer les choses. Il fera des visites dans les classes maternelles, dès cette semaine, pour voir comment les enfants sont accueillis avec cette problématique de la langue.
La question culturelle ne sera pas éludée et devra également être au cœur de l’éducation qui se doit de trouver des ressources parmi ses enseignants pour animer des choses et amener la culture aux élèves les moins favorisés socialement.
Son souhait est, une performance plus forte, même si cela questionne les pratiques pédagogiques et l’engagement des personnels.
Ce mardi, la feuille de route et le projet que le nouveau vice-recteur souhaite développer sont exposés aux directeurs d’écoles, encadrants, chefs d’établissements et leurs adjoints et aux enseignants nouvellement arrivés sur le territoire. Ces derniers sont une centaine parmi lesquels quelques jeunes saint-martinois qui ont saisi l’opportunité des postes, hors barèmes, mis en place dans le cadre de la politique du retour sur le territoire.
Ann Bouard

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