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Calendrier scolaire, les avis divergent

Par Ann Bouard
12 October 2021
Les représentants des syndicats SNES-FSU et SE-UNSA tenaient samedi matin une conférence de presse pour expliquer leur désaccord et leur colère quant à la manière dont le calendrier des vacances scolaires avait été modifié. De son côté la rectrice de l’Académie de Guadeloupe s’en tient aux obligations de l’Éducation Nationale à savoir, offrir aux élèves des établissements scolaires les 36 semaines de cours prévues.
 
Les enseignants et personnels de l’Éducation Nationale avaient manifesté leur désaccord devant les services de l’Education de Saint-Martin dès mercredi dernier. En cause la décision de la rectrice de l’Académie de modifier le calendrier scolaire en se basant sur le vote du syndicat du personnel enseignant de Guadeloupe SPEG (27 voix), alors que les représentant de la CGTG, FSU et UNSA avaient voté contre (12 voix) et que FO s’était abstenue (2 voix). Selon les syndicats, le Ministère de l’Éducation et de l’Académie se renverraient la balle sur la responsabilité du nouveau calendrier scolaire, modifié de manière arbitraire et sans concertation.
 
Le syndicat des personnels enseignants FSU dépose un référé contre le rectorat
 
Le calendrier ainsi approuvé devait être officialisé par arrêté. L’Académie a cependant communiqué dès le 1er octobre par voie de presse sur ces modifications avant même l’officialisation de l’arrêté paru le 7 octobre. Lors du Conseil Académique de l’Éducation Nationale (CAEN), les Iles du Nord étaient représentées uniquement par Jérémie Huot, le représentant UNSA local, qui regrette que la Collectivité ou le vice-rectorat n’aient pas été présents pour ce conseil en visio-conférence.
Autre point de désaccord sur la procédure même du vote : la composition nominative des personnes qui siègent au Conseil Académique n’aurait pas été communiquée. Toujours selon les syndicats, la Rectrice en charge de faire respecter les textes passe outre et tous les syndicats s’en seraient offusqués. Il se pose également la question de savoir pourquoi la Martinique et les zones rouges de Guyane qui ont aussi connu une rentrée décalée n’ont pas eu de modification dans leur calendrier. Au final, ils constatent qu’on leur demande de travailler gratuitement, car si la rentrée des classes s’est effectuée le 13 septembre, les enseignants tout comme les agents devaient être dans les établissements dès fin août et ont effectué leur rentrée le 6 septembre. Ils trouvent en outre mesquin que sur les vacances de Toussaint le rattrapage des jours soit fait sur la première semaine sachant que sur la période de vacances conservée il y a deux jours fériés.
Les représentants des syndicats ont effectué un tour des établissements scolaires des Iles du Nord et ont constaté que l’ensemble des personnels est en désaccord avec cette décision. Une pétition actuellement en cours a d’ores et déjà recueilli 250 signatures (sur les 300 personnes qui constituent les effectifs). Le personnel de l’éducation se dit humilié, découragé et démotivé, tant sur le fond que sur la forme. En conséquence le syndicat FSU a déposé un référé en justice contre le rectorat. La décision du tribunal de Basse Terre devrait être connue mercredi.
 
Pour le vice-recteur l’intérêt des élèves passe avant tout
 
Interrogée, la Collectivité de Saint-Martin confirme qu’elle n’a pas été invitée à ce Conseil Académique. De son côté, le vice-recteur Michel Sanz, indique avoir été retenu par la visite le même jour de deux inspecteurs généraux et précise que la Collectivité et le Vice-rectorat ne sont pas membres de droit du CAEN. Un point sur lequel le vice-rectorat travaille d’ailleurs depuis plusieurs mois, pour que les deux entités en fasse partie intégrante, mais qui implique de modifier le code de l’Education. A l’heure actuelle le CAEN est présidé par la Rectrice et le Préfet de Région (et non pas le Préfet-délégué des îles du nord) qui ont toute latitude pour prendre les décisions. Les votes des syndicats ne sont que consultatifs. Cependant, en amont du CAEN un groupe de travail avait été constitué avec les représentants de tous les syndicats et un groupe de parents d’élèves pour élaborer des propositions en vue de rattraper les cours. Seul le SPEG en collaboration avec les parents d’élève a été force de propositions. Le CAEN s’est donc prononcé en faveur de la seule recommandation reçue. Christine Gangloff-Ziegler, Directrice de Région Académique de Guadeloupe, et le vice-recteur ont tenu a rappeler que cette modification vise avant tout à assurer l’éducation à laquelle les élèves ont droit et ce dans un contexte bien particulier.
 
Toussaint : du 27 octobre au 3 novembre
(au lieu du 20 octobre au 3 novembre).
Noël : pas de modification.
Carnaval : pas de modification.
Pâques : du 13 avril au 25 avril
(au lieu du 9 avril au 25 avril).
Semaine en mai : inchangée.
Fin de l'année scolaire : le 7 juillet (au lieu du 2 juillet).
Vacances scolaires : les modifications votées au Conseil Académique de l’Éducation Nationale
 
Ann Bouard

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