Éducation : les enseignants mobilisés à Quartier d’Orléans

Jeudi, deux syndicats enseignants, le SNES et le SE-UNSA, ont mené une action de débrayage pour protester contre des mesures annoncées par le rectorat pour la rentrée prochaine.
Au collège Roche Gravée de Moho de Quartier d’Orléans, la rentrée 2025 se profile sous haute tension. Alors que l'union des parents d’élèves a été reçue par le vice-recteur et que l'éducation a été placée au centre des assises contre la violence des jeunes, les organisations syndicales dénoncent la suppression de plus de 100 heures-poste dans cet établissement classé REP+ (Réseau d’éducation prioritaire renforcé). Les heures-poste correspondent au " budget " d'un établissement exprimé en heures d'enseignement pour répondre à ses besoins. Réduire ce nombre d’heures entraîne des effectifs par classe trop élevés, la fin des groupes de travail et des conditions d’enseignements plus difficiles.
L'incohérence de la carte scolaire est également pointée du doigt. Des élèves résidant à Cul-de-Sac et Orient Bay sont autorisés à s’inscrire dans d’autres établissements, alors même que le collège de Quartier, récemment rénové et capable d’accueillir 600 élèves, n’en compte actuellement que 370. Il est également demandé que la section football de la filière sportive d'excellence, actuellement au collège Soualiga, soit transférée dans l'établissement, en raison des infrastructures sportives de qualité supérieure. Enfin la mise en service de la ligne de transport scolaire entre Cul-de-Sac, Orient Bay et Quartier d’Orléans doit être réalisée dans les plus brefs délais.
Faute de réponses satisfaisantes aux questions soulevées, un nouveau mouvement de protestation pourrait être envisagé. Jeremy Huot, délégué syndical SE-UNSA a souligné l'engagement des enseignants du collège « Les professeurs sont pénalisés par des réductions d'heures alors qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes», a-t-il déploré. Il poursuit : « c’est un collège qui a une équipe pédagogique très stable, inscrite dans la durée. Des projets sont montés, l’implication est totale et les enseignants se voient récompensés par des mesures injustes ! ». Un courrier sera prochainement adressé aux responsables politiques pour les alerter sur l'urgence de la situation. Les syndicats préviennent que si leurs revendications restent lettre morte, d'autres actions pourraient être envisagées dans les semaines à venir.
