Le peintre Francis Eck expose à nouveau ses œuvres
Connu et reconnu dans les sphères artistiques au delà des limites de Saint-Martin, il est resté discret durant ces dernières années et il fait son grand retour avec quelques belles surprises.
Tout le monde connaît son art identifiable par l’utilisation des bleus dont il met en avant toutes les nuances au cœur de toiles qui se veulent abstraites mais qui parlent pourtant dès le premier regard, même aux non-initiés. Chacun y trouve un morceau de vie ou bien y retrouve une sensation perdue dans un univers jamais très éloigné de la mer, de la nature ou du ciel caribéen qui jalonne notre quotidien antillais. Francis Eck peint depuis plus de 50 ans et il est passé par différentes périodes de représentations picturales pour enfin trouver sa voie définitive il y a quelques années, du moins c’est ce qu’il croyait jusqu’à ce qu’un événement exceptionnel vienne chambouler ses certitudes.
Faisons un petit retour en arrière : 8 ans exactement presque jour pour jour où l’artiste se retrouve au cœur d’une expérience extra-sensorielle qui va le bouleverser à tout jamais. On pourrait parler d’une apparition céleste mais le terme ne correspond pas vraiment à l’instant vécu par celui qui reconnaît volontiers être incrédule face à toute forme de croyances, de sciences occultes et de religions, lui qui fut et reste un éternel rebelle face à l’autorité, à l’ordre établi et aux conventions sociétales. Et puis il y eut Irma et le syndrome de la toile blanche.
L’énergie au service de l’art
Et c’est comme ça que depuis tout ce temps, l’inspiration a fait défaut à l’artiste malgré des tentatives répétées pour coucher ses sentiments sur la toile : rien ne venait jusqu’à ces dernières semaines où il s’y est remis progressivement, pour finalement donner naissance à la suite de son œuvre… les bleus étaient de retour, et en toute logique il décide d’organiser une exposition attendue depuis si longtemps par un public d’esthètes fidèles mais néanmoins impatients de retrouver l’univers « eckien » encore une fois.
Francis Eck qui a toujours été touché par une hypersensibilité hors du commun, lui qui était persuadé d’avoir atteint non pas la perfection mais le bout du chemin de son parcours initiatique à grand renfort d’énergies inspiratrices, lui qui à 76 ans révolus pensait avoir connu l’essentiel des sensations qu’un homme peut ressentir, après avoir lu des dizaines de bouquins en rapport avec son « expérience » vécue 8 ans plus tôt, après être passé par des moments de méditation intense qu’il pensait salvateurs mais qui au bout du compte se révélèrent plus ou moins décevants voire inappropriés ou improductifs, et bien voici qu’il allait à nouveau faire une découverte incroyable.
Sensations extrêmes
Il y a moins d’une semaine de cela, lors d’une nuit d’insomnie il ressent une énergie jusque-là inconnue qui envahit tout son corps : il s’agit de la Kundalini que tout le monde possède en lui mais qui la plupart du temps ne se manifeste pas (ou même jamais) durant toute une vie d’être humain. Seulement voilà, cette nuit-là, celle qui était endormie au plus profond des entrailles de Francis Eck se réveille soudain l’emportant dans un tourbillon orgasmique déclenchant en lui de nouvelles visions cosmiques et bouleversantes. Aussitôt le calme revenu, il s’empare de ses spatules et crée trois toiles sans réfléchir, guidé par une force énergétique incontrôlable mais tellement prolifique qu’il faut moins d’une heure pour qu’apparaisse sous ses yeux ébahis quelque chose qu’il n’aurait jamais imaginé peindre un jour, mais tellement représentatif de ce qu’il a ressenti cette nuit-là.
En exclusivité Francis Eck va donc présenter au public ce qu’il considère comme son ultime virage artistique, il avoue en effet qu’il y consacrera désormais tout le temps qu’il lui reste à vivre. C’est à voir à partir de ce soir lors du vernissage à 18h, puis durant tout le week-end à l’atelier du peintre 47 impasse des yuccas aux jardins de la Baie Orientale.
