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Les Fruits de Mer ont 10 ans !

Par La rédaction
7 août 2023

Mi-juillet, l’association Les Fruits de Mer a fêté son dixième anniversaire. Ses fondateurs Jenn Yerkes et Mark Yokoyama reviennent sur une décennie de nature, de culture, d’éducation et de partage. Interview. 

COMMENT EST NÉE L’ASSOCIATION ?

Jenn Yerkes et Mark Yokoyama : « Nous sommes arrivés à St-Martin en 2009. Mark adorait déjà prendre des photos des plantes et des animaux et a écrit le premier livre sur la vie sauvage de St-Martin en 2010. On a commencé à organiser des évènements puis en 2013 on a sorti la 2ème édition de « The Incomplete Guide to the Wildlife of St. Martin ». Stephen Winkel, bénévole et ami, nous a suggéré de créer une association pour obtenir des fonds et avoir plus de moyens, ce que l’on a fait tous les trois. Au début nos actions principales étaient les évènements. Chaque automne, on organisait le Festival des Oiseaux Migrateurs et chaque été le Festival des Animaux Endémiques, jusqu’au Covid. Dès le début nos évènements ont attiré beaucoup de monde, ce qui montre que les gens ici sont très intéressés par la nature et la culture. »

QUELLES ONT ÉTÉ LES ÉTAPES SUIVANTES ?

« De belles opportunités se sont régulièrement présentées à nous. En 2016, un de nos membres nous a prêté une maison dans Grand Case pour créer un musée sur la nature et la culture. On ne s’y attendait pas mais c’était une opportunité qui s’est révélée extraordinaire. On s’est concentré sur l’Amuseum Naturalis pendant deux ans. Mais on savait que c’était temporaire. L’été 2017, on a stocké la plupart du contenu du musée et en septembre la maison a été détruite par Irma. Après le cyclone, Mark a participé à un nettoyage près de la maison historique « The Old House » à Quartier d’Orléans et on lui a proposé de la restaurer pour y transférer le musée. On a passé un an à la nettoyer avec l’aide de centaines de bénévoles. C’est allé beaucoup plus rapidement que la reconstruction de nombreuses maisons, c’était un changement positif immédiat dont on avait tous besoin. »

EN PARALLÈLE DES ÉVÈNEMENTS ET DU MUSÉE, VOUS AVEZ AUSSI PUBLIÉ DE NOMBREUX LIVRES…

« Au début on publiait des e-books pour promouvoir nos évènements. Ils nous permettaient aussi de toucher un plus large public qui ne venait pas forcément aux évènements. Puis on a réalisé qu’on pouvait en faire des versions imprimées. Lors de la pandémie en 2020, les gens ne pouvaient plus aller au musée et certains enfants n’avaient même pas accès au contenu en ligne pour continuer à apprendre. On s’est rendu compte qu’amener les livres jusqu’aux écoles était un moyen puissant d’apporter l’information auprès des enfants. Le livre est aussi la meilleure façon de garder des informations dans le temps. On a publié plus de 20 livres et distribué gratuitement plus de 15 000 livres ces 5 dernières années. Cette année on devrait pouvoir en distribuer plus de 10 000. »

QUELLE EST VOTRE PLUS GRANDE RÉUSSITE ?

« Voir les enfants aussi enthousiastes à propos de la nature. Ils comprennent que leur île est spéciale. On voit que notre travail fonctionne. Mais rien ne serait possible sans tous les bénévoles autour de nous. »

QUELS SONT VOS PROJETS POUR LES ANNÉES À VENIR ?

« Cette année on veut offrir un livre à tous les élèves des écoles publiques de la partie française, puis trouver des financements pour faire la même chose de l’autre côté de l’île. On a pour objectif d’offrir un livre par an à chaque enfant de l’île. Et pourquoi pas un jour à chaque habitant ? Depuis deux ou trois ans, on met toute notre énergie dans ce programme de livres pour développer du contenu sur un nombre important de sujets et pour tous les âges. On devrait pouvoir couvrir bientôt tous les niveaux. Dès qu’on aura assez de contenu pour les enfants, on pourra se concentrer sur davantage de projets avec d’autres personnes, comme des autobiographies, des récits de vie, des oeuvres de poètes, etc. On aimerait aussi développer le musée, et pourquoi pas en créer d’autres. On peut imaginer plusieurs musées sur différents aspects de la culture de St-Martin, mais aussi des panneaux informatifs partout sur l’île, sur la nature, l’histoire, l’art. Il y a tellement à faire. »

Propos recueillis par Agathe Mathieu  

La rédaction

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