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Les travaux de démolition ont débuté ; Appel à la mobilisation de la population

Par Valérie DAIZEY
26 novembre 2018
Comme annoncé dans notre édition de vendredi, les travaux de démolition de l’immeuble Auberge de Mer, sur la Marina Royale, à Marigot, sont en phase d’exécution depuis, hier, lundi 26 novembre. Déterminés à ne pas se laisser déposséder de leur outil de travail, les entreprises appellent à une mobilisation de la population pour les aider dans leur combat, mercredi matin, à 8 heures.

Des barrières de sécurité ont été installées autour du premier lot, celui qui un temps abritait La Maison de la Presse et qui est aujourd’hui vide d’occupants. Les commerçants toujours en place restent très inquiets quant à leur devenir, malgré un référé d’urgence requérant « suspension de cette décision administrative » qui aurait été déposé par leur conseil en date du 22 novembre dernier auprès du tribunal administratif. Ils en appellent à la solidarité locale pour venir leur prêter main forte et demandent à la population de se réunir mercredi matin, à partir de 8 heures, devant l’immeuble Auberge de Mer, afin de bloquer les entreprises en charge de la démolition. 

UN POSSIBLE SURSIS ?

Yannick Beaud, chargé des opérations à la Semsamar a toutefois été rassurant lundi matin envers les commerçants toujours en activité dans ledit immeuble, et leur aurait assurés que pour l’heure, les travaux de démolition ne concerneraient que les locaux vides. Et aux interrogations des commerçants au sujet du sursis qu’ils pouvaient escompter, Yannick Beaud leur aurait affirmés  que rien ne serait fait à l’encontre de leurs activités pendant la période de la haute-saison touristique. 

DES ENTREPRISES QUI PERDENT LEUR VALEUR

Pour mémoire deux arrêtés portant « péril ordinaire » de l’immeuble Auberge de Mer ont été pris par la Collectivité de Saint-Martin, en juin et en octobre derniers, sommant le délégataire du service public, en l’espèce la Semsamar, de procéder à la démolition dudit immeuble dans un délai de deux mois à compter du 10 octobre dernier. 
Les locataires de la place ont reçu par huissier de justice une notification leur indiquant que les travaux devaient au plus tard débuter le 26 novembre 2018. 
Alors que les entreprises installées dans la place jouissaient auparavant de baux commerciaux, des titres qui étaient alors interdits sur le domaine public, la Semsamar a modifié dans les années 2014, 2015, la plupart de ces baux commerciaux en Convention d’Occupation du Territoire (COT). Or, la Loi Pinel adoptée en 2013 autorisait in-fine la création de baux commerciaux sur le domaine public. Quoiqu’il en soit, ne bénéficiant plus de baux commerciaux mais étant liés par des COT, les entreprises ont perdu toute valeur commerciale. S’ils doivent quitter les lieux, c’est sans possibles dédommagements ni proposition de relogement. 
En somme, ils perdent tous les bénéfices de leur travail, qui pour certains représentent plus de deux décennies de leur vie.

 

 

Valérie DAIZEY

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