Fin du conflit à la Collectivité

Le conflit social aura duré une petite semaine, néanmoins perturbé par la fermeture des services du fait du passage de la tempête Philippe. En effet, depuis vendredi 29 septembre dernier, les services tournaient au ralenti à la Collectivité. En cause, d’abord un débrayage des agents suite à une nouvelle agression perpétrée sur un agent, suivi par le dépôt d’un préavis de grève illimitée, tant que des réponses sécuritaires et des prises de responsabilité de la Collectivité n'auront pas été mises en place, en l’occurrence un dépôt de plainte déposé auprès de la gendarmerie, au nom de la Collectivité. Unis, les syndicats UNSA, UNI-T978 et UTC/UGTG, estiment que « les autorités territoriales sont chargées de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité » et demandaient que « la Collectivité assume pleinement son rôle envers ses agents et qu’elle mette en place les mesures de protection qui s’imposent dans les services prioritaires à risques ».

En l’absence du président Mussington en déplacement à Paris, une première rencontre avait lieu le vendredi 29 septembre avec le 1er vice-président Richardson. Une rencontre qui n’a pas satisfait les syndicats. Le président Mussington leur proposait alors de les recevoir dès son retour de Paris, une rencontre initialement prévue le mercredi 4 octobre, puis reportée au lendemain, le jeudi 5 octobre, le président était empêché de rentrer sur le territoire à la date prévue, du fait du passage de la tempête Philippe. Jeudi dernier, le président Louis Mussington recevait donc les syndicats dans la salle des délibérations de la Collectivité, en présence également de nombreux agents. « Jeudi, nous avons interrompu le dialogue et quitté la réunion, car le président n’a pas été en mesure de nous apporter la preuve qu’une plainte de la Collectivité avait été déposée, alors qu’il nous avait été dit que la procédure avait été engagée. C’était un mensonge, et c’est grave ! Comment pouvons-nous avoir confiance en l’exécutif si l’on nous ment ? » se sont exclamés les représentants syndicaux, Hubert Fleming (UNSA), Nicole Javois (UTC/UGTG) et Albert Blake (UNI-T978), à la sortie de cette rencontre.
Dès vendredi matin, des chaînes étaient installées sur les portes donnant accès à l’Hôtel de la Collectivité et les représentants syndicaux, déterminés à poursuivre le mouvement sur une période illimitée, attendaient d’être à nouveau reçus par le président. La rencontre a eu lieu en début d’après-midi de ce vendredi 6 octobre et syndicats et président sont tombés d’accord en signant un protocole d’accord de fin de conflit. « Une plainte a été déposée par la Collectivité pour chacun des agents agressés ces dernières semaines et une cellule d’écoute sera installée à compter de cette semaine », rendait compte Hubert Fleming de l’UNSA. Une rencontre est également planifiée ce mardi matin entre le président et les agents de la Collectivité afin de définir les mesures de sécurité à mettre en place pour les services les plus exposés (agents de sécurité, caméras, entrée par digicode, etc.). Les trois syndicats indiquaient rester vigilants quant à l’application de ce protocole et actaient pour l’heure la fin du conflit.