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Éducation intégrée et football féminin : la FFF révèle ses priorités pour 2024 à Saint-Martin

Par Swanee Ngo Kanga
23 janvier 2024

Si la passion du ballon rond est indéniable dans le monde, la professionnalisation des clubs elle, va bien au-delà du simple terrain. Éducation, savoir-être, maitrise des règles, politique de mixité sont autant d’éléments clés détaillés la semaine dernière par le coordinateur technique de la FFF en Outre-mer, en visite à Saint-Martin.

Comme nous l’annoncions dans notre précédent numéro, le club junior stars est le premier à avoir reçu le label Excellence de la FFF à Saint-Martin. Une manière de récompenser ses efforts constants de structuration, dans le respect de la politique fédérale de la FFF, à jamais hantée par la coupe du monde de 2011, où le comportement de l’équipe de France avait jeté le discrédit sur la nation toute entière, et entrainé par la même occasion la perte de 300 000 licenciés l’année suivante. De quoi marquer durablement les esprits, et surtout attirer l’attention non plus seulement sur le brio des joueurs, mais aussi sur leur comportement, devenu un critère de sélection à part entière.

En dehors du terrain, c’est toute l’ambiance des rencontres qui est passée au crible, et l’attitude des arbitres, éducateurs, familles et joueurs n’est pas sans poser quelque problèmes, sur, et hors du terrain.

Nicolas Bourdin, coordinateur technique de la FFF pour la région Outre-mer est donc venu délivrer ce message la semaine dernière lors de sa rencontre annuelle avec les acteurs locaux: «le respect de cette politique éducative devient désormais obligatoire pour tous les clubs », a -t-il expliqué. Le comportement des licenciés doit s’améliorer sur le terrain», a-t-il insisté. Invectives, contestations de l’arbitrage, sur-implication des parents… Pas toujours facile de faire accepter l’échec ou de calmer les esprits après les matchs : «c’est la raison pour laquelle la FFF a changé son approche et ajouté un nouveau critère clé qui rejoint la technicité ou l’aptitude physique, qui est l’éducation. C’est réellement le football de demain. Les équipes adverses ne sont pas des ennemis, les arbitres, comme les joueurs, ont le droit à l’erreur, et au final, il ne faut pas oublier que cela reste un sport». Une charte sera bientôt transmise aux clubs en France pour les orienter dans ces différents ajustements.

RENFORCER LA PRATIQUE FÉMININE A SAINT-MARTIN

Après l’exemple de la brillante Naïma qui s’est illustrée lors de son stage à Clairefontaine, la ligue de football dirigée par Aristide Conner souhaite poursuivre son engagement en faveur de la pratique féminine sur l’île : «il y a encore quatre ou cinq ans, le foot féminin ne concernait qu’une vingtaine de joueurs de 6 à 15 ans, se souvient Nicolas. Désormais, il y en a toujours plus dans les clubs, y compris chez les adultes, ce qui montre que les choses avancent». Et pour renforcer encore le nombre de licenciées, la Fédération prévoit de féminiser davantage les équipes dirigeantes, afin de favoriser la mixité sur le terrain mais aussi dans la prise de responsabilités, avec des présidentes de clubs, des arbitres femmes ou des éducatrices. Elle réfléchit aussi à la manière d’attirer et de valoriser les nouvelles recrues, avec des évènements de types stages vacances ou journées portes ouvertes, comme celle qui sera organisée par la Ligue de Football de Saint-Martin le 26 janvier prochain, entre 14 h et 16h au stade Jean-Louis Vanterpool de Marigot. 

Swanee Ngo Kanga

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