Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité…
Cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry colle parfaitement à la peau de Salomé, et sans doute aussi à celle de nombreux jeunes de l’île qui n’auront de cesse de croire en eux, mettant toutes les chances de leur côté pour parvenir à leurs rêves. C’est l’histoire de Salomé Costa, 27 ans, arrivée à l’âge de 2 ans à Saint-Martin et qui poursuit aujourd’hui une carrière prometteuse d’actrice et de productrice à Los Angeles (Etats-Unis).
Terre d’accueil par excellence, Saint-Martin regorge de personnalités venues de tous horizons, pour y découvrir un espace de liberté plus grand qu’ailleurs, permettant de laisser s’exprimer tous les possibles. C’est ainsi qu’à la fin des années 1990, débarque à Saint-Martin, la famille de la petite Salomé, qui était alors âgée de 2 ans. L’enfant baigne dans cette île si particulière, binationale et ouverte sur le reste du monde, offrant cette formidable opportunité de côtoyer de multiples cultures, de parler plusieurs langues, forgeant-là une forte ouverture d’esprit. Salomé grandit, immergée dans ce pluralisme culturel, évoluant indifféremment entre le sud et le nord de l’île. Le sud où elle est scolarisée, perfectionnant ainsi son bilinguisme et élargissant ses horizons. Le nord, où ses parents vivent et gèrent un établissement, devenu de fait une « institution » dans le quartier de Concordia dans les années 2000, la boulangerie/snack, Crousti Bread. Et la petite Salomé, devenue adolescente, rêve et se projette dans un avenir artistique. Monter sur les planches, voilà ce qu’elle veut. Déterminée à se tracer cette voie artistique, elle s’inscrit aux cours de théâtre dispensés par son école de la partie hollandaise, Learning Unlimited qu’elle suivra pendant plusieurs années, jusqu’à son année de terminale. L’équivalent du baccalauréat en poche, Salomé s’envole vers Londres pour y suivre des cours de psychologie. Mais le naturel revient au galop et c’est décidément vers le théâtre et les milieux artistiques que la jeune Salomé veut s’orienter. Exit Londres et les études de psychologie et Welcome to Montpellier pour y suivre les Cours Florent. L’aventure artistique démarre enfin avec trois années d’études d’art dramatique. Une période où elle écrit, réalise et joue dans son premier court-métrage «Upside Down». Un premier succès couronné par le 5e prix du concours de films «Révolution ton 8 Mars» de la ville. L’avenir dira que ce court-métrage sera nominé au festival CATE de Santa Monica à Los Angeles…
ELLE PROVOQUE LA CHANCE
Son talent en herbe remarqué une première fois, provoque une seconde formidable opportunité. Alors qu’elle est toujours élève des Cours Florent, en 2e année, elle est contactée par la Los Angeles Acting Conservatory à Santa Monica (Los Angeles), une école d’art dramatique américaine. On lui propose de passer une audition pour être intégrée. Nouvelle mission réussie et nouveau départ outre-Atlantique, à Los Angeles. La passion chevillée au corps, Salomé s’envole vers le rêve américain, toucher du doigt Hollywood… Tout semble désormais possible, mais sans jamais se reposer sur ses lauriers et toujours garder à l’esprit que seuls le travail et la détermination sont légion dans ces métiers artistiques.
ATTEINDRE L’INACCESSIBLE ÉTOILE…
Installée dans la Cité des Anges, Salomé joue dans des courts-métrages («Suspension», «A Pandemic Side Effect», «Beggar’s Canyon» et «Whatever it Takes») et se frotte à l’autre côté de la caméra, en produisant des films, des clips. L’occasion pour elle de se rapprocher d’une autre artiste issue de Saint-Martin et qui évolue également à Los Angeles, Moana Avvenenti, avec son groupe MoAnada. La jeune productrice produit plusieurs de leurs clips musicaux, «Acoustmas» et «Woman at Work». Forte de cette nouvelle expérience, Salomé crée sa société de production, Roll in Picture. Outre être primée meilleure actrice aux Top Indie Film Awards et Femme Fantastic au SCREEN ATX, Consumption a été sélectionné au Silicon Beach Film Festival qui se déroulera en septembre prochain. Elle travaille actuellement en tant qu’assistante de production sur un film à gros budget “The Italians” réalisé par Michelle Danner et en tant qu’actrice pour le film japonais “SAE” dont le réalisateur est Yusaku Mizoguchi ! A 27 ans, Salomé poursuit son chemin dans cette carrière artistique qu’elle se trace, bien loin de la petite fille que l’on pouvait voir jouer à la vendeuse dans la boulangerie Crousti Bread de Concordia de ses parents, mais toujours avec cette viscérale envie d’atteindre l’inaccessible étoile… Un bel exemple, une nouvelle fois, venant démontrer que tout est possible, d’où que l’on vienne, d’où que l’on soit… Seulement croire en soi et mettre tous les atouts de son côté pour parvenir à ses fins.
