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Echauffourées à Sandy Ground : les commerçants réagissent aux éclaircissements des autorités

Par Valérie DAIZEY
18 juillet 2023

Des actes de violences urbaines, avec véhicules et poubelles incendiés, magasins pillés et saccagés, ont eu cours la semaine dernière, à deux reprises, dans le quartier de Sandy Ground. A l’issue de la première nuit enflammée, celle de mardi à mercredi, le préfet Vincent Berton et le lieutenant-colonel Maxime Wintzer réunissaient la presse pour donner les détails de l’accident qui avait entraîné la colère d’une cinquantaine de jeunes dudit quartier. A la lecture des propos des autorités, reportés dans les colonnes du 97150 de jeudi 13 juillet, les commerçants et les entreprises saccagés situés à Sandy Ground se sont offusqués du peu de compassion à leur endroit de la part du préfet et du commandant de la gendarmerie. Ils souhaitent les interpeller par le message qui suit et leur demandent à être entendus.

La nuit de jeudi 13 à vendredi 14 juillet a également été empreinte de violences urbaines, dans une moindre mesure. Le camion volé de l’une des entreprises qui avait été pillée dans la nuit de mardi à mercredi, qui a vraisemblablement servi de « voiture bélier » pour piller les autres magasins, a finalement été incendié dans la nuit de jeudi à vendredi. L’entreprise propriétaire de ce véhicule s’étonne que les forces de l’ordre n’aient pas réussi à le récupérer avant qu’il soit définitivement perdu sous les flammes…

Message des entreprises pillées : « Commerçants, chefs d’entreprises de Sandy Ground : Une bulle à part….

Je tiens tout d’abord à avoir une pensée pour ces commerçants, résidents de Sandy Ground, qui ont été une nouvelle fois la cible de pillages, saccages, et dont la pérennité de leurs activités est une nouvelle fois remise en cause…” Ne rêvez pas les amis, ceci n’est pas le commentaire de Mr Le préfet, Vincent Berton. Il aura préféré avoir une pensée pour le jeune à scooter…

“Mes hommes sont immédiatement intervenus pour porter secours aux commerçants dont les boutiques étaient assiégées, et dans l’attente de renfort ont placé ces commerces sous protection”. Ceci n’est pas non plus le commentaire de Maxime Wintzer, qui aura lui indiqué que « ses hommes sont immédiatement intervenus pour porter secours au jeune qui était blessé à la tête (…) ».

Non mes amis aucun commentaire pour apaiser nos peurs : notre village de Sandy Ground n’existe plus ! Une cinquantaine de jeunes y sont les rois.

Mais qui sont ces jeunes ? Pour éventrer une supérette de leur propre quartier ?

Notre bulle, de la marina Port la Royale à la Baie Nettlé, est laissée à la proie du plus fort au nom de la « non-escalade » Nous habitants, commerçants de Sandy Ground n’avons pas les mêmes droits : droit à la protection, droit à la justice, droit au calme…. Surtout n’envenimons pas la situation ! Ne disons rien, pas de commentaire, passons notre chemin… Tout ceci a un gout… amer.

Que restera-t-il de Sandy Ground sans ses commerces, ses entreprises ? A chaque cyclone, chaque révolte, nous subissons pillages et saccages : la nature est résiliente, nos commerces le sont beaucoup moins. Aujourd’hui une simple fausse information sur les réseaux sociaux et à la radio, nous fait craindre le pire et nous met, une fois de plus, genoux à terre.

Allez-vous nous abandonner ? Combien de temps continuerez-vous à fermer les yeux ? A demander la « non-intervention » Monsieur le Président ?

Combien de temps ? Monsieur le préfet, allez-vous laisser faire sous le couvert de « la paix sociale » ?

Cette situation est arrivée à son paroxysme ! Les habitants et les commerçants en sont excédés.

Les quartiers de non-droits n’ont rien à faire sur notre territoire: Ils brisent à chaque nouvel évènement nos avancées, cassent nos espoirs, et portent atteinte tous les jours un peu plus à notre île. Nous voulons pouvoir y accueillir une clientèle touristique génératrice d’emplois, de développement, de cohésion. Comment y parvenir si de tel actes sont laissés sans réponse envers vos concitoyens ?

Nous demandons à être entendus par les autorités compétentes de l’état et de la collectivité afin de nous apporter confiance dans l’avenir de nos commerces.

Les commerçants dont l’outil de travail a été saccagé, pillé, brulé! 

Valérie DAIZEY

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