La sécurité routière au coeur des préoccupations
Quatre accidents mortels sont à déplorer sur nos routes depuis le début de l’année, deux jeunes conducteurs d’un scooter, une jeune conductrice d’une voiture et enfin, pas plus tard que dimanche dernier, la passagère d’une voiture a également succombé à ses blessures. Des chiffres qui préoccupent les autorités qui souhaitent mobiliser les forces vives du territoire ainsi que l’ensemble de la population autour de cette problématique et mettre en place des actions.
Si les statistiques de l’année 2022 avaient démontré une certaine stabilité, avec une réduction de moitié des accidents de la route, les quatre décès en quatre mois depuis le début de cette année 2023 inquiètent les autorités. D’autant que les comportements à risques n’ont pas diminué, bien au contraire, et ce malgré la multiplication des actions de prévention et de contrôle. Conduite sous l’emprise de l’alcool et/ou de stupéfiants, vitesse excessive, runs et rodéos sauvages, non-port des équipements de sécurité… les comportements à risques ne faiblissent pas, surtout dans la tranche d’âge des 18/24 ans. A la suite des assises de la Sécurité routière qui se sont tenues en décembre dernier, le préfet Vincent Berton réunissait mercredi dernier des acteurs de la vie locale, les représentants du monde économique, de la caisse générale de Sécurité sociale, de l’association SXM Sécurité Routière, de la gendarmerie, de l’Education nationale et de la Collectivité, pour un point d’étape et évoquer les premières actions à mettre en oeuvre pour lutter contre ce fléau.
UNE BOÎTE À IDÉES POUR COLLECTER LES IDÉES ET CONTRIBUTIONS
Le représentant de l’Etat est conscient que ce fléau est difficile à combattre, tant les enjeux sont compliqués. En effet, outre les comportements à risques, d’autres facteurs ne facilitent pas la tâche : l’insuffisance de sécurité des infrastructures routières et de la signalétique, les différences de normes en termes de sécurité entre le nord et le sud de l’île, un taux élevé d’échec au code de la route, etc. Le préfet Berton souhaite entrer dans une démarche partenariale en impliquant le plus grand nombre dans cette cause. boîte à idées sera mise en ligne à disposition de tous durant tout ce mois de mai pour recueillir les avis et contributions du quidam pour mettre en place des actions. Les observations pertinentes seront intégrées dans un plan d’action de sécurité routière qui devrait être connu dans les prochaines semaines.
LES GRANDS TÉMOINS À LA RENCONTRE DES JEUNES
D’ores et déjà, de multiples actions sont menées par les associations, dont SXM Sécurité routière qui promeut la sécurité routière au sein des établissements scolaires, avec des outils pédagogiques (simulateur de deux roues, lunettes simulant la conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants, etc.). Parmi les actions, des victimes d’accidents, viennent témoigner dans les classes. Des témoignages choc sur « la vie d’après », qui devraient permettre d’éveiller des consciences.
S’inscrivant dans cette démarche partenariale, le monde de l’entreprise a également un rôle pédagogique à jouer. La FIPCOM, affiliée au MEDEF, organisera sur ce sujet une conférence débat le 25 mai prochain.
